«Salvaremos la civilización occidental»

Para celebrar el éxito en las elecciones para renovar parte del Congreso, el presidente argentino Javier Milei saludó al presidente de Estados Unidos, quien le había prometido una fortuna de rescate a su plan económico si el pueblo lo apoyaba. No era una amenaza para el presidente sino para el pueblo.

“Cuente conmigo para dar la batalla por la civilización occidental”, le escribió Milei, eufórico por los resultados de las urnas.

Con el mismo entusiasmo y megalomanía, la ministra de Seguridad Nacional de Argentina, Patricia Bullrich, escribió:

“Vamos a cambiar la Argentina para siempre”.

El poder embriaga y la euforia nubla la memoria. Esa ha sido la historia de la Argentina por muchas generaciones.

No sólo de la Argentina. Veinticinco siglos antes, el lidio Creso, confiando en su talento para malinterpretar oráculos, le preguntó a la pitonisa de Delfos si debía atacar Persia. La respuesta fue:

“Si cruzas el río Halis, destruirás un gran imperio.”

Entusiasmado, Creso formó alianzas, cruzó el río y destruyó su propio imperio.

Los oráculos son mejores prediciendo el desastre que el éxito.

Cuentan algunas crónicas de la época que Ciro de Persia lo perdonó poco antes de ejecutarlo. Creso terminó sus días como consejero de Ciro.

Jorge Majfud, Octubre 2025.

“Vamos a cambiar la Argentina para siempre”   | Página|12

Identité ou conscience ?

Le Mémorial de l’Amérique latine, fondation culturelle de São Paulo dédiée à la valorisation de la diversité et à l’intégration des peuples latino-américains, m’a invité à répondre dans une courte vidéo à la question « Que signifie être latino ? » Peu de choses sont plus stimulantes que les questions, et peu de questions sont plus difficiles à répondre que les plus simples.

Je commencerai par la conclusion : il faut remplacer le concept d’identité par celui de conscience. Aucun de ces deux mots n’a ni n’aura de résolution épistémologique définitive, mais ils ont une signification sociale et historique (et surtout politique) assez claire.

Cette conscience n’est pas une réalité métaphysique, abstraite et universelle, mais spécifique, concrète et multiple. Je fais référence à la conscience de la situation, de l’appartenance et de l’être, comme la conscience de classe, la conscience de genre, la conscience d’être une colonie, la conscience d’être un travailleur salarié, la conscience d’être latino, la conscience de s’identifier à une étiquette imposée par le pouvoir…

Pendant des décennies, la recherche et la confirmation d’une identité ont été la lampe d’Aladin qui allait ouvrir la voie à la libération de chaque groupe social et de chaque individu en particulier. Mais l’identité, comme le patriotisme, sont des émotions collectives et, par conséquent, idéales pour la manipulation de n’importe quel pouvoir. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’une dynamique de fragmentation. Pour ses ennemis et ses promoteurs, un projet de distraction.

Les pouvoirs dominants manipulent mieux les émotions que les idées. Lorsque ces idées se libèrent du bruit des passions et se reflètent dans leurs propres miroirs, et non dans les miroirs du pouvoir qu’elles n’ont pas, elles commencent à se rapprocher d’une conscience concrète.

La récente obsession pour l’identité ethnique (et, par extension, pour les différents groupes marginalisés ou subalternes au pouvoir) a été précédée il y a plus d’un siècle par l’obsession pour l’identité nationale. En Amérique latine, elle était le produit du romantisme européen. Ses intellectuels ont créé sur le papier (des constitutions au journalisme et à la littérature) les nations latino-américaines. Comme la diversité des républiques semblait chaotique et arbitraire, avec des pays créés à partir de rien par des divisions et non par des unions, une idée unificatrice était nécessaire. Les religions et les concepts raciaux n’étaient pas assez forts pour expliquer pourquoi une région devenait indépendante d’une autre, de sorte que la culture a dû créer artificiellement ces êtres uniformes. Même plus tard, lorsque l’Empire espagnol a mis fin à son long déclin en 1898 avec la perte de ses dernières colonies tropicales au profit des États-Unis, le pays (ou plutôt son intelligentsia) s’est plongé dans l’introspection. Les discours et les publications sur l’identité de la nation, sur ce que signifiait être espagnol, ont détourné l’attention de la douleur causée par la blessure ouverte. Une situation similaire à celle que connaît l’Europe aujourd’hui, mais sans intellectuels capables de traiter et de créer quelque chose de nouveau.

Au-delà de la recherche désespérée ou de la confirmation d’une identité (comme un croyant se rend chaque semaine à son temple pour confirmer quelque chose qui, supposément, n’est pas en danger de se perdre), les identités sont souvent l’imposition d’un pouvoir extérieur et, parfois, la revendication de ceux qui y résistent. L’Afrique ne s’appelait pas Afrique jusqu’à ce que les Romains lui donnent ce nom et mettent dans cette petite boîte un univers de nations, de cultures, de langues et de philosophies différentes. Il en va de même pour l’Asie : aujourd’hui, les Chinois, les Indiens et les Arabes, séparés par des océans, des déserts et les plus hautes montagnes du monde, sont définis comme asiatiques, tandis que les Russes blancs de l’Est sont européens et les Russes moins caucasiens du centre sont asiatiques, sans qu’un grand accident géographique ne les sépare, et encore moins une culture radicalement différente. Pour les Hittites, Assuwa était l’ouest de la Turquie actuelle, mais pour les Grecs, c’était l’univers humain diversifié et inconnu à l’est de l’Europe. Il en va de même pour l’Amérique, comme tout le monde le sait.

En général, l’identité est le reflet du regard des autres et, lorsqu’il est déterminant, ce regard provient du pouvoir. Plus récemment, la signification des termes « hispanique » et « latino » aux États-Unis (et, par extension, dans le reste du monde) est une invention de Washington, non seulement comme moyen de classer bureaucratiquement cette diversité, mais aussi comme réaction instinctive de sa propre culture fondatrice : classer les couleurs humaines, diviser au nom de l’unité, rendre visibles des fictions pour masquer la réalité. Une tradition avec une fonctionnalité politique claire, depuis des siècles.

La politique des identités a connu un succès relatif pour deux raisons opposées : elle exprimait les frustrations de ceux qui se sentaient marginalisés et attaqués ― et qui, en fait, l’étaient ― et, d’autre part, c’était une stratégie ancienne que les gouverneurs et les esclavagistes blancs des Treize Colonies pratiquaient consciemment : promouvoir les divisions et les frictions entre les groupes sociaux sans pouvoir par le biais de la haine mutuelle.

Bien qu’il s’agisse d’une création culturelle, d’une création de la fiction collective, l’identité est une réalité, tout comme le patriotisme ou la passion fanatique pour une religion ou une équipe de football. Une réalité stratégiquement surestimée.

Pour les raisons susmentionnées, il serait préférable de revenir à parler de consciences, comme nous le faisions il y a quelques décennies, avant que la superficialité ne nous colonise. Conscience d’immigrant, conscience de persécuté, conscience de stéréotypé, conscience de racialisé, conscience de sexualisé, conscience de colonisé, conscience de classe, conscience d’esclave, conscience d’ignorant ― même si cette dernière semble être un oxymore, j’ai connu dans ma jeunesse des personnes humbles et sages, qui avaient atteint cette conscience et agissaient et parlaient avec une prudence que l’on ne voit pas aujourd’hui chez ceux qui vivent dans la fête au sommet du graphique de Dunning-Kruger.

La conscience d’une situation particulière n’est ni source de division ni sectaire, de la même manière que la diversité ne s’oppose pas à l’égalité, mais au contraire. C’est l’or et la poudre d’une société en route vers toute forme de libération. L’identité, en revanche, est beaucoup plus facile à manipuler. Il vaut mieux œuvrer à clarifier et à élever la conscience collective et individuelle, plutôt que de simplement adopter une identité, comme un sentiment tribal, sectaire, au-dessus de toute conscience collective, humaine. Bien sûr, parvenir à une prise de conscience nécessite un travail moral et intellectuel, parfois complexe, et va à l’encontre de ce que la psychologie appelle « l’intolérance à l’ambiguïté » ― en 1957, Leon Festinger l’a appelé « dissonance cognitive ».

À l’inverse, pour adopter une identité, il suffit de se reposer sur des couleurs, des drapeaux, des tatouages, des symboles, des serments et des traditions adaptées au consommateur, superflues ou inventées par quelqu’un d’autre qui finira par tirer profit de toute cette division et de cette frustration étrangère.

L’identité est une réalité symbolique, stratégiquement surestimée. Comme le patriotisme, comme un dogme religieux ou idéologique, une fois fossilisée, elle est beaucoup plus susceptible d’être manipulée par autrui. Elle devient alors un sac de force ― conservateur, car il empêche ou limite la créativité issue d’une conscience critique et libre.

Travailler et prendre conscience de cette manipulation exige un effort supplémentaire. Cela nécessite de contrôler les instincts les plus primitifs et destructeurs, tels que l’ego débridé ou la haine d’un esclave pour ses frères et l’admiration pour ses maîtres ― la morale fiévreuse du colonisé.

Jorge Majfud, 2025

On the dehumanization of poor immigrants

On the dehumanization of poor immigrants

The fight for the rights of immigrants is the fight for Human Rights, which is shown to be irrelevant every day when the interests of the powerful are not served. But immigration is not only a right; it is also the consequence of a global system that violently discriminates between rich and poor, capitalists and workers. This old class struggle is not only made invisible through cultural, ethnic, and sexual wars, as has been the case for centuries with racial and religious struggles but also through the very demonization of the concept of “class struggle” practiced by the rich and powerful and attributed to leftist ideologues as a project of evil. The class struggle, the violent dispossession, and the dictatorship of the ultra-millionaires over the rest of the working classes is a fact observable by any quantitative measurement.

This culture of barbarism and humiliation, of the politics of cruelty and the ethics of selfishness, occurs within every nation and is reproduced on a global scale, from the imperial nations to their servile capitalist colonies and their exceptions: the blockaded and demonized rebellious alternatives.

The illegality of immigration was invented more than a century ago to extend the illegality of imperial invasions to weaker countries. It was invented to prevent the consequences of the plundering of colonies held in servitude through the cannon, of systematic massacres, of the eternal and strategic debts that bleed them dry even today, of the secret agencies that murdered, manipulated the media, destroyed democracies, rebellious dictatorships, plunged half the world into chaos and dehumanized slaves from day one, some of them happy slaves.

Illegal immigration not only punished the disinherited of this historical process but also those persecuted by the multiple and brutal dictatorships that Europe and the United States spread throughout Africa and Latin America, with the various terrorist groups designed in Washington, London and Paris, such as the Contras in Central America, the Death Squads in South America, the extermination plans such as Plan Condor, the Organisation armée secrète in Africa, Islamic terrorists such as Al Qaeda, the Taliban, ISIS, all created by the CIA and its complicit mafias to end independence, secular and socialist projects in Africa and the Middle East… In other words, it is not only colonial capitalism that expels its people but the origin of that brutality: imperial capitalism.

Then, the victims become criminals. As with Haiti’s audacity to declare itself free and independent in 1804, as in other cases of the abolition of slavery, the slave owners demanded compensation from the governments for the loss of their private property of flesh and blood. Not the victims who had built the wealth of the United States, of the banks, of the corporations, not the slaves who built the White House and the Congress building. In the same way, according to Trump and his supremacist horde, the Panama Canal belongs to the invading master and not to the Panamanians and Caribbeans who left their lives by the thousands in its construction.

Immigration, in almost all its forms, from economic to political, is a direct consequence of these historical injustices. The rich do not emigrate; they dominate their countries’ economies and media and then send their «profits» to tax havens or in the form of investments that sustain the global slavery system as if it were a «high-risk» activity.

The rich are assured of their entry into any country. The poor, on the other hand, are suspect from the moment they show up at the embassy of a powerful country. Their applications are usually denied, which is why they often go into debt with loans from coyotes for 15 thousand dollars, only to enter a country that prints a global currency and work for years as slaves while being doubly criminalized. They do not victimize themselves, as some assimilated academics define them. They are real victims. They are wage slaves (often not even that) under permanent psychological terrorism that both they and their children suffer. In the United States, hundreds of thousands of children do not attend school regularly because they work under a regime of slavery, no different from the indentured slaves of centuries past.

Every year, for decades, illegal immigrants have been paying a hundred billion dollars into the Social Security system of complaining voters, money that will not be received by them but by those who spend their days complaining about the jobs that immigrants have stolen from them. As if this scale of injustice were not enough, finally, the most selfless, persecuted, and poor workers are thrown into prison as terrorists and returned to their countries in chains and humiliated, ironically by the mercilessness of rulers convicted of serious crimes by the justice system of the very country they govern, as is the case of the current occupants of the White House. They call this remarkable cowardice courage, just as they call the slavery of others’ freedom and the global bullies’ victims. Added to this is the traditional collaboration of the promoted sepoys, from academics to voters, from journalists to Latin, Indian, or African members of the imperial governments who, as a “solution to the problem of immigration” and the sovereign disobedience of some countries of the South, impose more blockades and sanctions to strangle further their less successful brothers who decided not to emigrate to God’s Land. The pathology is then sold as an example of “success based on merit and hard work.” Because that is the only pleasure of psychopaths who cannot be happy with anything: not their own success, but the defeat and humiliation of all others. One of the characteristics of fascism, apart from resorting to a non-existent past, is to exploit, persecute, demonize, blame, and punish all those who do not have the economic or military power to defend themselves, as is the case of poor immigrants in the imperial centers of the world. We, stripped of the sectarian interests of global power and responding only to a sense of morality and Human Rights, raise our voices to protest against the largest organized crime organization in the world, sure that this perversion of human cruelty will eventually collapse – not by its weight, but by the courage and solidarity of those below.

Jorge Majfud, Feb 4 2025

«Es algo malo, pero no tengo idea qué es» (video)

La ayuda para el (sub)desarrollo

Empecemos por algo que, a esta altura, ya debe estar más que claro, aunque apenas una década atrás era calificado de delirium tremens, como todo lo que se sale un poco del ilusionismo colectivo. Las corporaciones actuales funcionan como feudos medievales por los cuales los señores dueños de vidas y tierras se reparten los reinos cuyas coronas, sus gobiernos, poco pueden hacer para limitar su poder. Por el contrario, y sobre todo a partir del nacimiento del capitalismo con el enclosure (cercado) en la Inglaterra del siglo XVI, estas coronas fueron y son funcionales a los nuevos señores feudales, los liberales.

En Estados Unidos, las corporaciones están en los comités de redacción de leyes, son importantes donantes de los candidatos de los dos partidos en perpetua disputa por la distracción popular, gracias a las leyes y a las decisiones judiciales que, por ejemplo, en 2010 eliminaron el tope máximo de donación permitido a las corporaciones bajo el argumento de que atentaba contra la libertad de expresión (Citizens United v. Federal Election Commission). Prácticamente todo el sistema político y cultural, desde los centros del poder hegemónico anglosajón hasta las neocolonias del Sur Global, desde legisladores, presidentes, jueces y, consecuentemente medios de comunicación, todos están a favor o bajo presión de las principales corporaciones a las que sus esclavos intelectuales, servilmente, atribuyen cualquier forma de progreso y bienestar social.

Pero este poder no se limita a las fronteras nacionales de aquellos países en los cuales tienen residencia declarada y personería jurídica reconocida. Su poder se extiende de diferentes formas al resto del mundo, tanto financieras como legales. Años atrás detallamos casos de extraterritorialidad judicial, como el que en 2018 afectó a la ejecutiva de la empresa china de telecomunicaciones Huawei. El primero de diciembre de 2018, en tránsito hacia México, Meng Wanzhou fue detenida en Vancouver, Canadá, por la guardia canadiense y con la asistencia de agentes estadounidenses bajo la acusación de haber hecho negocios con Irán, en violación con las leyes… de Estados Unidos (“El verdadero fraude financiero”). Luego fue acusada de fraude y sobreseída en 2022, año en que pudo regresar a su país. No es mi intención hacer una defensa de la señora Wanzhou y mucho menos de la compañía Huawei, sino de ilustrar cómo funciona el imperialismo―en este caso, judicial y financiero. Debería estar de más aclarar esto, pero con los años he aprendido que nunca se debe subestimar el poder masivo de rémoras y escuderos.  

Gracias a las leyes aprobadas bajo extorciones en los gobiernos, nacionales y extranjeros, las corporaciones privadas (algunas con dos veces más capital que todo el PIB de países como Francia o Brasil) poseen inmunidad y hasta soberanía, mucho más soberanía que los mismos Estados soberanos, ya que pueden demandar a gobiernos pero no ser demandadas por éstos. Gracias a su poder financiero, los países atrapados en la convenientemente diseñada telaraña de deudas y en la necesidad de desarrollo eternamente interrumpido por las superpotencias noroccidentales hacen hasta lo imposible por atraer sus inversiones y luego por mantenerlos contentos para que no se vayan. Son esas mismas megacorporaciones las que escriben la letra chica de los TLC (“Tratados de Libre Comercio”) que les asegura su libertad expoliar recursos naturales y recursos humanos, para restringir derechos y expandir obligaciones ajenas, para usar y tirar trabajadores libremente, los cuales, una vez descartados, no tendrán ninguna libertad de cruzar fronteras como lo hacen los gerentes, los miembros de los poderosos directorios (board of trustees) y sus inversiones carroñeras que luego venderán a los gobiernos y a los políticos cipayos como inversiones para el desarrollo o, peor aún, como préstamos salvadores.

Estos Tratados de Libre Comercio, que estas corporaciones logran que los gobiernos firmen sin conocimiento popular (y cuyas negociaciones sólo se conocen cuando ocurre una filtración, como la de WikiLeaks en 2013), suelen establecer la libertad casi absoluta de los capitales de invasión. Su poder de extorción es máximo: cuando se les antoja, entran en un país y, cuando algo no les gusta, como algún derecho ganado por los trabajadores, se van sin avisar, descalabrando la economía de países grandes y chicos. Otra vez, el secuestro de las palabras, como aquí “libertad de comercio” es tal que logran imponer una realidad contraria a la obsecuente prédica: “libertad para imponer el poder incontestable de sus capitales; libertad para imponer y manipular gobiernos; libertad para silenciar y desacreditar a cualquier crítico; libertad para inocular su ideología parasitaria en el fanatismo servil de los esclavos voluntarios, cuya mayor libertad se limita a poseer la palabra libertad, una combinación de cinco fonemas vacíos por repetición.

Cualquier forma de regulación que limite esta “libertad de inversión” para asegurar condiciones de estabilidad para los países cautivos, es saboteada como una amenaza contra “la libertad” y el “libre mercado”, propia de los fracasados países comunistas, etc. El mismo Banco Mundial, cuyo declarado propósito es ser un “banco de desarrollo” para “apoyar con préstamos a los países subdesarrollados”, no sólo no tiene expertos en desarrollo en su cúpula sino que trabaja para los especuladores financieros, demostrando que, en la práctica, su verdadero objetivo son los negocios de las corporaciones y la protección de los grandes capitales. Con regularidad, el Banco Mundial publica rankings de países según su docilidad ante los inversionistas trasnacionales ―uno de los tantos rankings mundiales dictados por el norte según sus intereses y de los que el Sur Global debe liberarse. Su publicación principal, Doing Business, alerta en tiempo real a los especuladores cada vez que un país se aparta un centímetro del dogma corpofeudal: en América del Sur el congreso del país X ha aprobado un proyecto de ley reconociendo un derecho laboral; en África, el país Y enfrenta manifestaciones populares contra el dictador amigo N; en Asia, una encuesta sugiere que el 60 por ciento de la población de Z está a favor de la regulación bancaria; etc. Whisky en una mano y el mouse en la otra, los inversores mueven sus capitales de un país a otro generando el “pánico de los mercados” en los países X, Y y Z y sus políticos criollos explican la crisis por “la falta de libertad de los mercados” y, como suele decir el escritor Mario Vargas Llosa, por “no estar en el camino correcto” y “por no votar bien” a favor de la libertad, del desarrollo y de la prosperidad capitalista que, si por algo se ha destacado a lo largo de cuatro siglos es en promover la riqueza (desarrollo) de las potencias colonialistas y la muerte y la miseria (subdesarrollo) en los países colonizados.

Jorge Majfud, mayo 2023.


Democracia sin trabajadores

Entrevista a Jorge Majfud por Lourdes Vitabar, periodista, Radio Uruguay 

 

1. ¿Como evalúas la situación económica de EEUU?

En este preciso momento es relativamente buena, si miramos los guarismos macroeconómicos y no miramos los pobres; si miramos que China ha entrado en un período de dificultades (el yuan se ha devaluado dramáticamente, la construcción, motor hasta no hace mucho del PIB, está con problemas, el endeudamiento de las provincias, el futuro envejecimiento de la población, etc.). En Estados Unidos, el PIB del segundo cuatrimestre ha sido de 4.1 % (a pesar que Trump lo anunció como algo inaudito, no es tan alto como al menos dos cuatrimestres de 2014, durante la administración Obama). El desempleo continúa bajando, como desde hace varios años, a la misma velocidad. Después de varios tropiezos y bajas desde febrero hasta agosto, Wall Street ha vuelto a subir con fuerza (aunque las bolsas no dicen mucho de los ingresos de las clases medias y baja y sus entusiasmadas alzas suelen ser el canto del cisne que anuncian derrumbes brutales).

 Pero si miramos dónde se fue la mayor parte de la recuperación económica, también veremos que casi toda se fue para los sectores más altos, para el uno o dos por ciento de la población, no para los trabajadores. El salario real casi no ha aumentado, a pesar que las ganancias de las empresas han aumentado de forma exponencial, algo que tiene desconcertados a los economistas. Una teoría bastante sólida explica este fenómeno por la debilidad de los sindicatos. Hay varios estudios y gráficos que, en Estados Unidos y en varios países de Europa, muestran una correlación directa entre la desarticulación de los sindicatos y los salarios reales.

Por otro lado, no hay que olvidar algo que nunca se menciona en la prensa: ese numerito llamado inflación anual esconde muchas realidades diferentes. La inflación para las clases media y baja generalmente ha sido mayor que para las clases altas.

Un factor más, brevemente: los estadounidenses han recaído en los vicios crediticios de antes de la gran recesión, esa adicción enfermiza al crédito y al consumo que tanto celebran los economistas en los gobiernos como forma de inflar los índices de crecimiento del PIB. La memoria es frágil y los errores se repiten. Estamos en niveles de endeudamiento extremadamente peligrosos.

 

2. ¿Se notan las consecuencias de la guerra comercial con China? ¿Como está el nivel de desempleo?

Por el momento el impacto ha sido muy menor: el aluminio de las latas de cerveza, el acero, las lavarropas, etc. La razón es que Estados Unidos exporta muy poco a China y China exporta mucho a Estados Unidos, por lo cual el impacto de las tarifas golpea de forma desigual. Pero sería ingenuo pensar que una crisis o desaceleración en China va a ayudar a la economía en EEUU. Todo lo contrario.

El nivel de desempleo está en 3.9, 3.8 %. No creo que se sostenga durante un año más. Sobre todo, cuando el crecimiento vuelva a bajar y los efectos “positivos” de los recortes de impuestos (ese saqueo extra a las clases trabajadoras) pase a partir del año próximo.

Como ya dije antes, para mí esto no se trata tanto de una guerra comercial sino una guerra fría, que incluye lo cibernético y militar, entre una superpotencia en declive (no absoluto sino relativo) y otra emergente. Hay que recordar que por mínimo que sea el impacto de una medida económica o social, siempre puede tener consecuencias desproporcionadas, de la misma forma que una pequeña pieza de dominó puede derrumbar otras mil piezas mucho mayores..

 

3. ¿Los votantes de Trump mejoraron su situación?

No, pero no importa. Una buena parte es creyente de Trump, lo que significa que no importa qué nivel de frustración vivan, nunca concederán que se equivocaron. Trump es la encarnación de sus frustraciones. Gran parte de ellos, del sector rural de los estados centrales, sobre representados en política (un voto allí vale por diez o veinte de otro en California o Nueva York), está sufriendo la guerra comercial con China, porque mucho son productores de soja, etc. Como solución Trump los subsidiará (aún más) con algunos billones de dólares. Si ven los precios de soja, estos han caído brutalmente este año y más lo han sentido los agricultores estadounidenses. Los mineros de West Virginia siguen sobreviviendo. No es que ganen mal, pero sus condiciones de trabajo son inhumanas y deben saber que es una actividad destinada a reducirse. Gracias a Trump, el carbón seguirá explotándose por un tiempo más, pese al daño ecológico, al tiempo que los trabajadores en el área de las energías renovables van a sufrir por algún año más.

En pocas palabras, el desempleo ha continuado disminuyendo, pero la brecha social entre ricos y pobres, entre ricos y trabajadores ha continuado aumentado. Pero, ya sabes, no hay peor ciego que el que no quiere ver.

 

4. En un giro sorpresivo parece que en las próximas horas EEUU va a llegar a un acuerdo con México por el TLAN. ¿Qué beneficio obtiene EEUU al lograr este acuerdo?

Para empezar, Trump quiere cambiarle el nombre, porque no le gusta. “They used to call it NAFTA. We are going to call it the United States-Mexico trade agreement”.Tal vez querrá que se llame Trump-Free Trade Agreement (Tratado de Libre Comercio de Trump) pero no creo que se anime a algo tan evidente. Pero sí que va a bautizar a la creatura con otro nombre, para que el César sea recordado por eso también. También está en línea con lo que él mismo habia prometido, que eran acuerdos bilaterales, no regionales. En concreto: En lugar de que el 62% de los autos sean producidos en EEUU, ahora sería un 72%. Un 40 a 45% de los autos serían hechos con salarios de $16 dólares por hora. Sólo en esto veo dos problemas: Primero, México y Estados Unidos no son los únicos que producen autos en el mundo. Segundo, para un CEO eso se resuelve fácil: aumento de la robotización, despidiendo trabajadores “de cuello azul”, lo que mejoraría el promedio salarial de forma automática.

¿Alguien advirtió que en estas negociaciones sobre salarios nunca se llaman a los trabajadores a la mesa? Los trabajadores son fusibles para este sistema y para esta mentalidad, no seres humanos. Son objetos (de explotación y, en el mejor caso, de beneficio), pero nunca sujetos.

 

5. ¿Que cambió en la Casa Blanca para que esto ocurriera?

¿Qué cambió en la Casa Blanca? La pregunta sería ¿Qué no cambió? Trump está arrinconado con los juicios y confesiones de sus ex aliados más cercanos. Aunque ahora parece intocable, no hay que descartar en el futuro acciones que terminen por llevarlo ante la justicia y que sus herederos terminen pagando con sus negocios parte de sus pecados. Sería una interesante paradoja casi bíblica que una actriz porno termine por destronar al César misógino. También está el escandalo de las elecciones y la trama rusa, el acuerdo con Corea del Norte, que se reveló como puro circo, como casi todo lo que rodea a Trump. Y un largo etcétera. Es decir, que Trump necesita urgentemente desviar la atención.

Por otra parte, he observado un patrón psicológico en Trump: sus ataques virulentos hacia alguna persona o grupo pueden terminar en un repentino romance, aunque frágil y breve, como el de todo cazador, como el de todo narcisista. Tal vez esta sea sólo mi percepción, no como ensayista sino como novelista: veo que, como personaje que es, Trump posee una fuerte atracción erótica por el enemigo. Pero esto será tema para psicoanalistas cuando el personaje ya sea historia.  

 

6. ¿La economía va a pesar mucho en las elecciones de medio término? ¿Ya se puede aventurar algún resultado?

Creo que la economía no va a pesar tanto como pudiera. Los Republicanos intentarán jugar esa carta, porque no les queda mucho más tiempo para presumir de una economía fuerte, intuyo. A partir del próximo año veremos un declive económico, sino antes.

En las elecciones legislativas que tendrán lugar en más de dos meses no están en juego todos los escaños, pero podemos prever que habrá un fuerte corrimiento a la izquierda. Más mujeres electas, más representantes de minorías, ya sean étnicas, etarias, sociales.

Creo que la economía será un factor decisivo en las presidenciales de 2020, cuando ya hayamos visto los efectos de una recesión. Los presidentes que son candidatos a la reelección generalmente ganan, pero no creo que sea este caso. Tanto el gobierno como la población tendrá que enfrentarse con la realidad y, gracias a la economía, la gente comenzará a mirar más en serio los aspectos éticos del actual presidente. Sin embargo, como la población se está fragmentando, social e ideológicamente, todo esto puede llevar a un fuerte incremento de los conflictos. Una buena economía siempre mantiene los ánimos apaciguados, como lo ha demostrado China y tantos otros países, incluido este.

Los pobres trabajadores rurales y un porcentaje del proletariado continuarán votando por el millonario Trump, pero no los trabajadores urbanos, que continuarán moviéndose a la izquierda.

 

7. ¿Incide la muerte de McCain en las posibilidades de los republicanos?

No creo que mucho. McCain es una especie de mito, como lo es Reagan, porque se adecúa a la mitología nacional y porque se ignoran de plano sus sombras, que son muy largas.

Agosto 2018

Elecciones en México

Desde los tiempos de Porfirio Díaz, las políticas en favor de los supuestos tecnócratas y de los que sabían “cómo funcionaba el mundo moderno”, como las privatizaciones, fueron hechas en nombre del progreso y el desarrollo del país. México se enriqueció hasta principios del siglo XX, pero no los mexicanos. Durante las décadas precedentes, y debido a la arrogante desconsideración de cómo entendían las comunidades indígenas el uso de la tierra, entre otras razones, el 80 % de sus campesinos, en un país de mayoría de campesinos, terminó sin tierra y el exitoso proceso modernizador terminó en la inevitable y violenta Revolución Mexicana.

Durante las últimas décadas, México hizo algunos progresos (y retrocesos; la corrupción y la violencia del narcotráfico son problemas tan graves que a pocos le preocupa la obscena desigualdad), como cualquier otro país en un mundo que acumula conocimiento científico, tecnológico y social, no gracias a sus “hombres de negocios” sino a sus trabajadores, a sus inventores asalariados, ya sean en los talleres o en las universidades, y gracias a sus luchadores sociales, normalmente demonizados por el poder y por su principal brazo, la gran prensa.

A principios de 2012 fui invitado en la Universidad Autónoma de Coahuila, y ante las preguntas de los estudiantes les dije que no importaba cuánto se lamentaran de sus políticos, México iba a elegir a Peña Nieto, porque tenían más miedo a lo nuevo que a lo peor del pasado.

Ahora México tiene la oportunidad de dar un pequeño paso hacia una opción diferente, encarnada en la persona de Manuel López Obrador y en el movimiento Morena. En política sólo se puede elegir el mal menor, y en México, al día de hoy, ese es Morena. Lo que significa que, aunque el futuro de México a largo plazo parece mucho mejor que el presente (no por ningún cambio de política doméstica sino internacional, que, a la inversa, no se ve nada bien), no podemos ser optimistas en lo que se refiere al corto plazo.

¿Por qué? López Obrador puede ser la mejor opción, pero él no cambiará una vieja cultura de corrupción que es, lamentablemente, una seña de distinción de la política mexicana, alimentada, como en la mayoría de los países del mundo, por las terribles desigualdades sociales. Los muy de abajo se corrompen por necesidad y los muy de arriba por ambición.

Esta cultura y tradición (impunidad, violencia, corrupción, machismo, abusos sin reacción) se nutre de las grandes desigualdades sociales. Ahí radica el centro del problema mayor y todo lo demás son colores y sabores regionales. No es imposible cambiarlo, pero no es algo que se cambia tan rápido ni tan fácil como un gobierno.

Con sus virtudes y defectos, Estados Unidos no debe ser un modelo para México, como lo ha sido en gran medida y durante mucho tiempo. Las grandes y crecientes desigualdades en Estados Unidos (y en otros países ricos en menor medida) son la fuente del estrés y las depresiones de sus habitantes (hay diversos estudios disponibles sobre este tema). Más allá de un cierto mínimo, no importa cuán alto sea el ingreso medio de un país o el ingreso absoluto de un individuo. Lo que importa es su posición relativa en una sociedad y sus percepciones de éxito, fracaso y justicia. La mayor ansiedad por el éxito material es muy buena para sus economías, sobre todo para aquellos grupos que se benefician del sistema económico que redistribuye la riqueza de los más a los menos, pero muy malo para sus individuos, que en casos ni siquiera cuentan como individuos. La epidemia de alcoholismo, abuso de estupefacientes que cuestan la vida de decenas de miles de personas por año, y el incremento de las olas de suicidio que no se reportan en las primeras planas de los medios, o, incluso, el aumento del racismo y del odio tribal, son alguna de las consecuencias de estas desigualdades sociales montadas sobre una atroz cultura materialista y consumista.

No es este tipo de éxito al que el mundo debe seguir aspirando.

Aunque desde hace diez años más mexicanos vuelven a su país de los que vienen a Estados Unidos a buscar la sobrevivencia, México todavía depende demasiado de Estados Unidos, no sólo en su economía sino en su cultura y en su dignidad. O Estados Unidos cambia (algo improbable, si consideramos que todavía se está viviendo el trauma de la Guerra de Secesión) o México empieza a mirar para otro lado. En primer lugar, debería mirar hacia esa región siempre olvidada por México, América latina. Los mexicanos no deberían olvidar que ellos son los Estados Unidos para América Central, con toda la hipocresía que conlleva esta relación. Luego debería mirar, en términos comerciales, más hacia Europa y Asia, y luego relacionarse con su vecino desde otra posición más igualitaria. De Estados Unidos no sólo procede la razón de los grandes carteles de droga de México, porque aquí está gran parte de su mercado consumidor y de provisión de armas (ambos ilegales), sino también sus políticas como la Guerra contra las drogas y, más recientemente, su humillación étnica y cultural hacia su vecino más importante, como estrategia de gigante decadente.

De otra forma no habrá verdaderos cambios en México.

En resumen, en este momento la mejor opción es votar por Morena. Luego, cuando su candidato y su partido se pasen al tradicional bando de los “realistas”, de los “pragmáticos”, de los “responsables”, la opción será exigirle cambios radiales para lograr cambios en la medida de lo posible. O, mejor aún: dejar de delegar tanto poder de gestión social a los políticos y fortalecer las diversas organizaciones que conforman el verdadero tejido social.

México, ese país tan diverso y maravilloso, tiene un futuro extraordinario. Siempre y cuando abandone su viejo complejo de inferioridad y se independice de una vez por todas de sus fantasmas históricos, que son muchos desde Moctezuma y Malinche, y ahora proceden tanto del norte como de su propio interior.

JM, junio 2018.


 

Philippine

Halalan sa Mexico

Dince panahon ng Porfirio Diaz, mga patakaran sa pabor ng technocrats pagpapalagay at mga taong alam «kung paano na magtrabaho sa modernong mundo» bilang privatizations ay ginawa sa ngalan ng pag-unlad at pag-unlad. Mexico ay enriched hanggang sa unang bahagi ng ikadalawampu siglo, ngunit hindi Mexicans. Sa panahon ng naunang dekada, at dahil sa mga mapagmataas na di ng kung paano upang maunawaan ang mga katutubong komunidad mapunta gamitin, bukod sa iba pang mga kadahilanan, 80% ng mga magsasaka sa isang bansa ng karamihan sa magsasaka, natapos na walang lupa at matagumpay na proseso ng paggawa ng makabago natapos sa hindi maiwasan at marahas na Mexican Revolution.

Sa mga nakaraang dekada, Mexico ginawa ng ilang progreso (at setbacks, katiwalian at karahasan ng bawal na gamot mga seryosong problema na lang nag-aalala malaswang hindi pagkakapantay-pantay), tulad ng anumang iba pang mga bansa sa mundo na nangongolekta ng pang-agham, teknolohiko at panlipunan kaalaman, Wala pang salamat sa kanilang «negosyante» ngunit ang kanilang mga manggagawa, ang kanilang mga Imbentor mga empleyado, kung sa workshops o unibersidad, at salamat sa kanilang sosyal na fighters, kadalasang demonized para sa kapangyarihan at ang pangunahing braso, ang mainstream pindutin ang .

Noong unang bahagi ng 2012 ako ay inanyayahan sa Autonomous University of Coahuila, at sa mga tanong ng mga mag-aaral sinabi sa kanila na hindi mahalaga kung gaano kalaki ang pinagsisihan ang kanilang mga pampulitika, Mexico ay hinirang Peña Nieto dahil sila ay mas takot ng bagong bagay sa mas masahol pa sa nakaraan.

Ngayon ang Mexico ay may pagkakataon na gumawa ng isang maliit na hakbang patungo sa isang iba’t ibang mga pagpipilian, katawanin sa tao ng Manuel López Obrador at sa kilusan Morena. Sa pulitika maaari mo lamang piliin ang mas mababang kasamaan, at sa Mexico, hanggang sa araw na ito, iyon ay Morena. Na nangangahulugan na kahit na ang hinaharap ng Mexico sa pangmatagalan ay tila mas mabuti kaysa sa kasalukuyan (hindi dahil sa anumang pagbabago sa patakarang lokal kundi internasyonal, na kung saan, sa kabaligtaran, ay hindi maganda ang hitsura), hindi tayo maaaring maging maasahin sa kung ano ito ay tumutukoy sa maikling salita.

Bakit? Lopez Obrador ay maaaring ang pinakamahusay na opsyon, ngunit hindi nito babaguhin ang lumang kultura ng katiwalian na sa kasamaang palad ay tanda ng pagkakaiba ng Mexican pulitika, fed, tulad ng sa karamihan ng mga bansa ng mundo, ang kahila-hilakbot social inequalities. Very ibaba ay napinsala sa pamamagitan ng pangangailangan at ambisyon pinakatuktok.

Ito kultura at tradisyon (impunity, karahasan, katiwalian, sexism, abusuhin walang reaksyon) at kumukuha sa mahusay na mga social inequalities. Sa ganyang bagay ay namamalagi sa gitna ng ang pinakamalaking problema at lahat ng iba pa ay mga kulay at rehiyonal na lasa. Imposibleng baguhin, ngunit ito ay hindi isang bagay na ang mga pagbabago bilang mabilis o bilang madaling bilang pamahalaan.

Sa kanilang mga kalakasan at kahinaan, ang Estados Unidos ay hindi dapat maging isang modelo para sa Mexico, tulad ng ito ay sa kalakhan at para sa isang mahabang panahon. Malaki at lumalaking inequalities sa Estados Unidos (at sa iba pang mga rich bansa sa isang mas mababang lawak) ay ang source ng stress at depression sa kanyang mga naninirahan (may mga ilang mga magagamit na pag-aaral sa paksang ito). Higit pa sa isang tiyak na minimum na, hindi mahalaga kung gaano kataas ang average na kita ng isang bansa o absolute kita ng isang indibidwal. Kung ano ang mahalaga ay ang kanilang kamag-anak na posisyon sa lipunan at ang kanilang mga perception ng tagumpay, kabiguan at katarungan. Karamihan sa pagkabalisa tungkol sa mga materyal na tagumpay ay tunay mabuti para sa kanilang ekonomiya, lalo na para sa mga grupo na makinabang mula sa pang-ekonomiyang sistema na redistributes yaman mula sa mga pinaka na hindi bababa sa, ngunit masyadong masamang para sa mga miyembro nito, sa mga kaso kahit na mabibilang na indibidwal.

Ito ay ganitong uri ng tagumpay na ang mundo ay dapat magpatuloy sa hangarin.

Kahit sampung taon pa Mexicans bumalik sa bahay ng mga taong dumating sa Amerika upang humingi ng kaligtasan ng buhay, Mexico pa rin masyadong nakadepende sa Estados Unidos, hindi lamang sa ekonomiya kundi sa kanilang kultura at ang kanilang karangalan. O Estados Unidos pagbabago (sa halip malamang na hindi naman nakapagtataka na nagkakaisa pa rin ay nakararanas ng trauma ng Civil War) o Mexico ay nagsisimula upang tumingin layo. Una, dapat mong laging tumingin sa rehiyong iyon nakalimutan ng Mexico, Latin Amerika. Mexicans ay hindi dapat kalimutan na ang mga ito sa Estados Unidos sa Gitnang Amerika, kasama ang lahat ng pagkukunwari kasangkot sa relasyon na ito. Pagkatapos ay dapat kang tumingin, sa komersyal na mga tuntunin, higit pa patungo sa Europa at Asya, at pagkatapos ay makipag-ugnayan sa kanilang mga kapitbahay mula sa isang mas pantay-pantay na posisyon. US ay hindi lamang mula sa ang dahilan para sa malaking drug cartels ng Mexico,

Kung hindi man hindi magkakaroon ng tunay na pagbabago sa Mexico.

Sa madaling salita, sa oras na ito ang pinakamahusay na pagpipilian ay upang bumoto para Morena. Pagkatapos ay kapag ang kanilang mga kandidato at ang kanyang partido nakapasa sa tradisyunal na bahagi ng «realists» ng «pragmatists», ang «responsable» na opsyon ay nangangailangan ng mga pagbabago upang makamit ang radial pagbabago hangga’t maaari. O, mas mahusay pa, itigil delegasyon ng kapangyarihan ng panlipunang pamamahala ng parehong pampulitika at palakasin ang iba’t-ibang mga organisasyon na bumubuo sa tunay na social tela.

Mexico, bansang iyon tulad ng mga magkakaibang at kamangha-manghang, ay may isang pambihirang hinaharap. Hangga’t iniwan mo ang iyong lumang inferiority complex at maging independent nang isang beses at para sa lahat ng kanyang makasaysayang multo, na kung saan maraming mula moctezuma at Malinche, at ngayon ay dumating sa parehong hilaga at sarili nitong interior.

 

 


Jorge Majfud ay at Amerikano Urugwayan scritor, may-akda ng  Krisis  sa iba pang mga nobelang.

https://bambinoides.com/tl/elecciones-en-mexico/

Élections au Mexique

Depuis l’époque de Porfirio Díaz, les politiques en faveur des soi-disant technocrates et ceux qui savaient «comment le monde moderne a fonctionné», comme les privatisations, ont été faites au nom du progrès et du développement du pays. Le Mexique s’est enrichi jusqu’au début du 20ème siècle, mais pas les Mexicains. Au cours des décennies précédentes, et à cause de l’indifférence arrogante de la façon de comprendre les communautés autochtones l’utilisation des terres, entre autres, 80% des agriculteurs dans un pays de la plupart des paysans, a pris fin le processus de modernisation sans terre et avec succès terminé dans la révolution mexicaine inévitable et violente.

Dans les dernières décennies, le Mexique a fait des progrès (et les revers, la corruption et la violence de la drogue sont des problèmes graves qui juste concernaient les inégalités obscènes), comme tout autre pays dans le monde qui recueille les connaissances scientifiques, technologiques et sociales, pas grâce à leurs « hommes d’affaires », mais leurs travailleurs, leurs inventeurs employés, que ce soit dans les ateliers ou les universités, et grâce à leurs combattants sociaux, généralement diabolisés pour le pouvoir et son bras principal, la presse grand public .

Au début 2012 j’ai été invité à l’Université autonome de Coahuila, et aux questions des élèves leur ai dit que peu importe combien ils regrettent leur politique, le Mexique élirait Peña Nieto parce qu’ils ont plus peur des choses nouvelles pire du passé.

Le Mexique a maintenant l’occasion de faire un petit pas vers une option différente, incarnée par la personne de Manuel López Obrador et par le mouvement Morena. En politique, vous ne pouvez choisir que le moindre mal, et au Mexique, à ce jour, c’est Morena. Ce qui signifie que bien que l’avenir du Mexique à long terme semble beaucoup mieux que le présent (non pas à cause d’un changement de politique intérieure mais international, qui, inversement, ne semble pas du tout bon), nous ne pouvons pas être optimistes quant à cela fait référence au court terme.

Parce que? López Obrador est peut-être la meilleure option, mais il ne changera pas une vieille culture de la corruption qui, malheureusement, est une caractéristique de la politique mexicaine, alimentée, comme dans la plupart des pays du monde, par de terribles inégalités sociales. Ceux ci-dessous sont corrompus par nécessité et ceux d’en haut par ambition.

Cette culture et tradition (impunité, violence, corruption, machisme, abus sans réaction) se nourrit des grandes inégalités sociales. Là se trouve le centre du plus gros problème et tout le reste est des couleurs et des saveurs régionales. Il n’est pas impossible de le changer, mais ce n’est pas quelque chose qui change aussi rapidement ou aussi facilement qu’un gouvernement.

Avec leurs vertus et leurs insuffisances, les États-Unis ne devraient pas être un modèle pour le Mexique, comme cela a été le cas dans une large mesure et depuis longtemps. Les inégalités importantes et croissantes aux Etats-Unis (et dans d’autres pays riches dans une moindre mesure) sont la source de stress et de dépressions de ses habitants (plusieurs études sont disponibles sur ce sujet). Au-delà d’un certain minimum, le revenu moyen d’un pays ou le revenu absolu d’un individu n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est leur position relative dans une société et leurs perceptions du succès, de l’échec et de la justice. La plus grande angoisse pour la réussite matérielle est très bonne pour leurs économies, surtout pour les groupes qui bénéficient du système économique qui redistribue la richesse du plus petit au plus grand, mais très mauvais pour leurs individus, qui dans certains cas ne comptent même pas comme les individus L’épidémie d’alcoolisme, l’abus de stupéfiants qui coûtent la vie à des dizaines de milliers de personnes par an, et l’augmentation des vagues de suicide qui ne sont pas rapportées dans les premières pages des médias, ou même l’augmentation du racisme et de la haine tribale, sont certaines des conséquences de ces inégalités sociales montées sur une culture matérialiste et consumériste atroce.

Ce n’est pas ce genre de succès que le monde devrait continuer d’aspirer.

Bien qu’au cours des dix dernières années, de plus en plus de Mexicains sont revenus de leur pays pour venir survivre aux États-Unis, le Mexique dépend encore trop des États-Unis, non seulement de son économie mais aussi de sa culture et de sa dignité. Ou les Etats-Unis changent (quelque chose d’improbable, si l’on considère que le traumatisme de la guerre civile est toujours vécu) ou le Mexique commence à regarder de l’autre côté. D’abord, vous devriez vous tourner vers cette région oubliée par le Mexique et l’Amérique latine. Les Mexicains ne devraient pas oublier qu’ils sont les États-Unis pour l’Amérique centrale, avec toute l’hypocrisie impliquée dans cette relation. Ensuite, vous devriez regarder, en termes commerciaux, plus vers l’Europe et l’Asie, et ensuite se rapporter à votre voisin d’une position plus égalitaire. Aux États-Unis, non seulement la raison des grands cartels de la drogue mexicains vient, parce qu’il y a une grande partie de son marché de consommation et d’armes (tous deux illégaux), mais aussi ses politiques comme la guerre contre la drogue et, plus récemment, , son humiliation ethnique et culturelle envers son voisin le plus important, comme une stratégie géante décadente.

Sinon, il n’y aura pas de réels changements au Mexique.

En résumé, en ce moment la meilleure option est de voter pour Morena. Ensuite, lorsque votre candidat et votre parti passeront au côté traditionnel des «réalistes», des «pragmatistes», des «responsables», l’option sera d’exiger des changements radicaux pour obtenir des changements autant que possible. Ou, mieux encore: cesser de déléguer autant de pouvoir de gestion sociale aux politiciens et renforcer les différentes organisations qui constituent le véritable tissu social.

Le Mexique, ce pays divers et merveilleux, a un avenir extraordinaire. Tant qu’il abandonne son vieux complexe d’infériorité et devient indépendant une fois pour toutes de ses fantômes historiques, qui sont nombreux de Moctezuma et de Malinche, et viennent maintenant du nord et de son propre intérieur.

 

 


Jorge Majfud est eScruter uruguayen américain, auteur deCriseetd’autres romans.

El peligro del arte mexicano

En 1934 John Rockefeller había intentado convencer a un artista comunista, Pablo Picasso, para que inmortalizara el gran muro del Centro Rockefeller y la idea de “la inteligencia humana dominando las fuerzas de la naturaleza”. Picasso no aceptó, por lo cual el poderoso empresario contactó al muralista mexicano Diego Rivera, otro gran artista y conocido marxista de la época, quien antes había trabajado en Estados Unidos pintando otros muros.

Diego Rivera aceptó y viajó a Nueva York con su compañera, la no menos célebre pintora Frida Kahlo. Pero Rivera hizo algunos cambios al boceto original. Asumiendo que la primera enmienda de la constitución de Estados Unidos era válida en cualquier caso, no tuvo reparos en expresar sus opiniones políticas en su mural mezclando a Lincoln con Lenin. En una escena de la película Frida (Julie Taymor 2002), se recuerda el momento en que Nelson, el hijo de John Rockefeller, le pide a Diego Rivera borrar las connotaciones políticas del mural que estaba pintando en el Rockefeller Center. Para peor, Rivera había agregado algunos personajes reales de la época como sospechosa crítica política, como lo hiciera Miguel Ángel en la capilla Sixtina o Dante en su Divina Comedia. De hecho, no podía existir la escuela ni obra alguna del muralismo mexicano sin temas políticos. La idea de que cosas como la crucifixión de Jesús puedan ser algo depurado de su pesado peso político sólo podía ser producto de la cosmovisión de una iglesia que había estado mil años en el poder político, no de un mexicano o de alguien nacido en países periféricos, más bien impotentes, que se había formado en la conciencia de la permanente humillación social y nacional.

Pero aquel muro, el muro de John y Nelson Rockefeller, era un muro privado. Diego argumentó que aquella pintura era suya (“It’s my painting”) y el señor Nelson Rockefeller, cediendo a las presiones de sus amigos, agregó: “on my wall” (“en mi muro”). Consecuentemente, el mural de 18 pies de alto fue destruido.

Desde entonces el inigualable arte muralista mexicano nunca tuvo otra gran oportunidad de que un millonario estadounidense le ofreciera generosamente un gran muro de cinco metros de alto para decir todo lo que el poder político y económico no quiere que se diga.

Hasta hoy.

Otro millonario, devenido presidente de Estados Unidos por los avatares ciegos de la historia, se ha empeñado en dale a los nuevos muralistas mexicanos la oportunidad de sus vidas construyendo un muro de tres mil kilómetros de largo por diez metros de alto.

La ironía es que una de las condiciones que ha puesto el mecenas Donald Trump en sus pliegues de licitación es que el muro debe verse atractivo e impecable (“beautiful”) desde el norte, sin importar cómo se vea desde el sur. Esta idea revela una escala infantil del universo, ya que asume que los estadounidenses van a poder apreciar semejante obra desde Nueva York o desde Los Angeles, o que por lo menos van a peregrinar y fotografiar el perfecto e insípido Muro de los lamentos II. Irónicamente, la única perspectiva que tendrán los estadounidenses de su muro es la perspectiva sur desde el confort de sus hogares y a través de los medios, de las redes sociales y los libros de arte.

Sólo esta declaración es una muestra de ignorancia y extrema ingenuidad que debería hacer naufragar semejante obra faraónica con un propósito quijotesco. El Muro Trump no será lo suficientemente alto para detener los aviones por donde ingresa la mitad de los inmigrantes ilegales al país, ni lo suficientemente grande para el ingenio de gente desesperada. De concretarse, el muro lucirá impecable y perfecto desde el norte, pero todo el arte, el dolor y la intensidad de la vida se verán desde el sur. Sin la menor duda, el mundo y la historia registrarán esta última perspectiva, la del supuesto perdedor, no la otra, y obviamente estará llena de connotaciones políticas, aparte de existenciales, como todo gran arte.

Se diría que no sólo el arte mexicano sino el país entero deberían sentirse afortunados de semejante expresión surrealista que ni siquiera la compañera de Diego Rivera, Frida Kahlo (ni Siqueiros ni Orozco), hubiese soñado: un muro de más de tres mil kilómetros de largo y diez metros de alto, a un costo de veinte mil millones de dólares, totalmente inútil para impedir la inmigración ilegal pero ideal para el celebérrimo arte muralista mexicano –e ideal para la humillación del exitoso y arrogante hombre de negocios.

 

J.M.

Carta abierta a Donald Trump

English, French

Señor Trump:

Cuando usted lanzó su candidatura presidencial por el partido republicano a mediados del año pasado, con la intuición propia un empresario exitoso, ya sabía qué producto vender. Usted ha tenido el enorme mérito de convertir la política (que después de la generación fundadora nunca abundó en intelectuales) en una perfecta campaña de marketing comercial donde su eslogan principal tampoco ha sido muy sofisticado: Los mexicanos que llegan son violadores, criminales, invasores.

Nada nuevo, nada más lejos de la realidad. En las cárceles de este país usted encontrará que los inmigrantes, legales o ilegales, están subrepresentados con un cuarto de los convictos que les corresponderían en proporción a la población estadounidense. Por si no lo entiende: las estadísticas dicen que “los espaldas mojadas” tienen cuatro o cinco veces menos posibilidades de cometer un delito que sus encantadores hijos, señor Trump. Allí donde la inmigración es dominante el prejuicio y el racismo se incrementa y la criminalidad se desploma.

Verá usted, don Donald, que por siglos, mucho antes que sus abuelos llegaran de Alemania y tuviesen un gran éxito en el negocio de los hoteles y los prostíbulos en Nueva York, mucho antes que su madre llegara de Escocia, los mexicanos tenían aquí sus familias y ya habían dado nombre a todos los estados del Oeste, ríos, valles, montañas y ciudades. La arquitectura californiana y el cowboy texano, símbolo del “auténtico americano” no son otra cosa que el resultado de la hibridez, como todo, de la nueva cultura anglosajona con la largamente establecida cultura mexicana. ¿Se imagina usted a uno de los padres fundadores encontrándose un cowboy en el camino?

Cuando su madre llegó a este país en los años 30, medio millón de mexicoamericanos fueron expulsados, la mayoría de ellos eran ciudadanos estadounidenses pero habían tenido la mala suerte de que la frustración nacional por la Gran Depresión, que ellos no inventaron, los encontrase con caras de extranjeros.

Esa gente había tenido cara de extranjeros y de violadores (usted no fue el primero que lo supo) desde que Estados Unidos tomó posesión (digámoslo así, para no ofender a nadie) de la mitad del territorio mexicano a mediados del siglo XIX. Y como esa gente, que ya estaba ahí, no dejaba de hablar un idioma bárbaro como el español y se negaba a cambiar de color de piel, fueron perseguidos, expulsados o simplemente asesinados, acusados de ser bandidos, violadores y extranjeros invasores. El verdadero Zorro era moreno y no luchaba contra el despotismo mexicano (como lo puso Johnston McCulley para poder vender la historia a Hollywood) sino contra los anglosajones invasores que tomaron sus tierras. Moreno y rebelde como Jesús, aunque en las sagradas pinturas usted vea al Nazareno siempre rubio, de ojos celestes y más bien sumiso. El poder hegemónico de la época que lo crucificó tenía obvias razones políticas para hacerlo. Y lo siguió crucificando cuando tres siglos más tarde los cristianos dejaron de ser inmigrantes ilegales, perseguidos que se escondían en las catacumbas, y se convirtieron en perseguidores oficiales del poder de turno.

Afortunadamente, los inmigrantes europeos, como sus padres y su actual esposa, no venían con caras de extranjeros. Claro que si su madre hubiese llegado cuarenta años antes tal vez hubiese sido confundida con irlandeses. Esos sí tenían cara de invasores. Además de católicos, tenían el pelo como el suyo, cobrizo o anaranjado, algo que disgustaba a los blancos asimilados, es decir, blancos que alguna vez habían sido discriminados por su acento polaco, ruso o italiano. Pero afortunadamente los inmigrantes aprenden rápido.

Claro que eso es lo que usted y otros exigen: los inmigrantes deben asimilarse a “esta cultura”. ¿Cuál cultura? En un una sociedad verdaderamente abierta y democrática, nadie debería olvidar quién es para ser aceptado, por lo cual, entiendo, la virtud debería ser la integración, no la asimilación. Asimilación es violencia. En muchas sociedades es un requisito, todas sociedades donde el fascismo sobrevive de una forma u otra.

Señor Trump, la creatividad de los hombres y mujeres de negocios de este país es admirable, aunque se exagera su importancia y se olvidan sus aspectos negativos:

No fueron hombres de negocios quienes en América Latina promovieron la democracia sino lo contrario. Varias exitosas empresas estadounidenses promovieron sangrientos golpes de Estado y apoyaron una larga lista de dictaduras.

Fueron hombres de negocios quienes, como Henry Ford, hicieron interesantes aportes a la industria, pero se olvida que, como muchos otros hombres de negocio, Ford fue un antisemita que colaboró con Hitler. Mientras se negaba refugio a los judíos perseguidos en Alemania, como hoy se los niegan a los musulmanes casi por las mismas razones, ALCOA y Texaco colaboraban con los regímenes fascistas de la época.

No fueron hombres de negocios los que desarrollaron las nuevas tecnologías y las ciencias sino inventores amateurs o profesores asalariados, desde la fundación de este país hasta la invención de Internet, pasando por Einstein y la llegada del hombre a la Luna. Por no hablar de la base de las ciencias, fundadas por esos horribles y primitivos árabes siglos atrás, desde los números que usamos hasta el álgebra, los algoritmos, y muchas otros ciencias y filosofías que hoy forman parte de Occidente, pasando por los europeos desde el siglo XVII, ninguno de ellos hombres de negocios, claro.

No fueron hombres de negocios los que lograron, por su acción de resistencia y lucha popular, casi todo el progreso en derechos civiles que conoce hoy este país, cuando en su época eran demonizados como peligrosos revoltosos y antiamericanos.

Señor Trump, yo sé que usted no lo sabe, por eso se lo digo: un país no es una empresa. Como empresario usted puede emplear o despedir a cuantos trabajadores quiera, por la simple razón de que hubo un Estado antes que dio educación a esas personas y habrá un Estado después que se haga cargo de ellos cuando sean despedidos, con ayudas sociales o con la policía, en el peor de los casos. Un empresario no tiene por qué resolver ninguna de esas externalidades, sólo se ocupa de su propio éxito que luego confunde con los méritos de toda una nación y los vende de esa forma, porque eso es lo que mejor sabe hacer un empresario: vender. Sea lo que sea.

Usted siempre se ufana de ser inmensamente rico. Lo admiro por su coraje. Pero si consideramos lo que usted ha hecho a parir de lo que recibió de sus padres y abuelos, aparte de dinero, se podría decir que casi cualquier hombre de negocios, cualquier trabajador de este país que ha comenzado con casi nada, y en muchos casos con enromes deudas producto de su educación, es mucho más exitoso que usted.

El turco Hamdi Ulukaya era in inmigrante pobre cuando hace pocos años fundó la compañía de yogures Chobani, valuada hoy en dos billones de dólares. Algo más probable en un gran país como este, sin dudas. Pero este creativo hombre de negocios tuvo la decencia de reconocer que él no lo hizo todo, que hubiese sido imposible sin un país abierto y sin sus trabajadores. No hace muchos días atrás donó el diez por ciento de las acciones de su empresa a sus empleados.

En México hay ejemplos similares al suyo. Pero mejores. El más conocido es el hijo de libaneses Carlos Slim que, tomando ventaja de las crisis económicas de su momento, como cualquier hombre con dinero, hoy tiene once veces su fortuna, señor Trump.

Señor Trump, la democracia tiene sus talones de Aquiles. No son los críticos, como normalmente se considera en toda sociedad fascista; son los demagogos, los que se hinchan el pecho de nacionalismo para abusar del poder de sus propias naciones.

La llamada primera democracia, Atenas, se enorgullecía de recibir a extranjeros; ésta no fue su debilidad, ni política ni moral. Atenas tenía esclavos, como la tuvo su país por un par de siglos y de alguna forma la sigue teniendo con los trabajadores indocumentados. Atenas tenía sus demagogos: Ánito, por ejemplo, un exitoso hombre de negocios que convenció muy democráticamente al resto de su sociedad para que condenaran a muerte a la mente pensante de su época, Sócrates, por cuestionar demasiado, por creer demasiado poco en los dioses de Atenas, por corromper a la juventud con cuestionamientos.

Por supuesto que casi nadie recuerda hoy a Ánito y lo mismo pasará con usted, al menos que redoble su apuesta y se convierta en alguna de las figuras que en Europa pasaron a la historia en el siglo XX por su exacerbado nacionalismo y su odio a aquellos que parecían extranjeros sin siquiera serlo. Seguidores siempre va a encontrar, porque eso también es parte del juego democrático y, por el momento, no tenemos un sistema mejor.

Jorge Majfud, mayo 2016

http://www.huffingtonpost.es/jorge-majfud/carta-abierta-a-donald-tr_b_10218246.html

http://www.pagina12.com.ar/diario/contratapa/13-302445-2016-06-23.html

 

 

 

 

 

La lengua de Dios

La lengua de Dios

Un incidente menor nos fastidió el viaje, una tarde en una gasolinera rural de Alabama, a un costado de la 59, casi llegando a Mississippi. Un tipo, más alto que cualquiera de nosotros, se había molestado porque nos escuchó hablando español ente las góndolas de helados y periódicos. Al parecer, el detonante fue cuando Thomas continuó hablando español con el cajero que, increíblemente, no era sikh ni hindú sino un muchacho que luego resultó ser de Honduras. El hombre no pudo esperar en la cola y dijo que debíamos hablar inglés, que esto era América, no México. En su camisa a cuadros vi problemas.

Aunque me había prometido mil veces desinteresarme del mundo, porque el mundo al fin y al cabo no valía la pena de tantas penas, por un viejo instinto criminal terminé respondiendo que en América e, incluso, en Estados Unidos se hablaba español desde mucho antes que inglés, y que nunca se había dejado de hablar español. Que hasta el signo de dólares, esa con una rayita, era la abreviación de Pesos, de PS, es decir, $, y que si a veces tenía dos rayitas se debían a las columnas de Hércules de la bandera española. Que si la gente que ignoraba que el español no era un idioma extranjero en Estados Unidos, que si alguien de por allí no sabía que la cultura hispana era una cultura más de este país, no sólo era un ignorante de la historia de su propio país sino que además era un ignorante.

Tal vez debí pensar que ante cualquier eventualidad mis amigos tendrían la obligación moral de defenderme. De otra forma no se entendía ese uso tan despojado de palabras que podrían costarle un diente a cualquiera. “Al menos que tu osadía se debiera a alguna condición propia de esas que padecen los argentinos, que van del exceso de confianza a cierta tendencia al suicidio, estilo Che Guevara”, me dijo luego Douglas.

El hombre de la camisa a cuadros no esperó a que terminase con mi conmovedora defensa del idioma y de la cultura hispana y me agarró por donde mejor podía.

What? Usted, pequeño malhablado —dijo—, ¿pretende enseñarle historia americana a un americano?

—Por ahí si…

—¿Sabe usted en qué idioma está escrita la constitución de este país?

—Sí, claro que lo sé. Un grupito de intelectuales, de esos que ya no se ven entre los políticos, revolucionarios y progresistas radicales…

Wait, wait, wait —me interrumpió—. En aquella época no había progres ni liberales como ahora, gracias a toda esa basura que traen ustedes del otro lado.

—Sí que eran liberales, progresistas y revolucionarios radicales como nunca los hubo después, ni siquiera en Francia. Por algo los libros Thomas Jefferson, el fundador de la democracia americana, estuvieron prohibidos por años después de su muerte. Unos pobres analfabetos lo habían acusado de ateo. En esa época no había homosexuales.

Detrás del hombre de camisas a cuadros, Carlos festejó la respuesta con un gesto obsceno. El tipo se movió nervioso, como si estuviese a punto de cambiar sus argumentos con un puñetazo de esos que solo se ven en las películas viejas.

—A ver, señor sabiondo —dijo el hombre, esbozando una sonrisa—. No cambie de tema. Por casualidad, ¿sabe usted en qué idioma está escrita la constitución de América?

—En inglés —dije.

— YeahpIn English. ¿Vio? Por algo la constitución de este país fue escrita en inglés. Entonces, si la misma constitución está escrita en inglés, todos los habitantes de este país deben hablar inglés para que entiendan lo que dice y entiendan las leyes de este país. Period.

—Señor, ¿es usted creyente? —pregunté, advirtiendo que el hombre de la camisa a cuadros llevaba una cruz tatuada debajo de la oreja derecha.

—Por supuesto —dijo el hombre, con una evidente excitación—. Soy cristiano, como todos aquí.

Next customer —dijo el hondureño.

—Bueno, al menos no es masón, como algunos de los padres fundadores. Es decir, que usted va a la iglesia los domingos y todo eso.

—A la casa de Dios —aclaró el aludido.

—Entonces ha leído la Biblia alguna vez.

—¿Bromea?

—Es decir, usted es un acérrimo defensor del uso del hebreo, el arameo y el griego en las iglesias. Obviamente usted lee la Biblia en alguno de esos idiomas, ya que fueron esos idiomas los elegidos por Dios para hablar y escribir hasta que un día, por alguna razón, decidió callarse.

Next customer in line, please —insistió el hondureño.

El hombre de la camisa a cuadros me hizo a un lado y puso las cervezas sobre el mostrador. Las pagó y, entes de irse, me señaló con un dedo:

—Aprende inglés. Tienes un acento horrible. Y tu amigo peor.

—Acento de Boston —dije.

—Lo hablan mal todos ustedes, yall —insistió el hombre, mientras abría la puerta de salida con las nalgas y nos miraba con cara de muy pocos amigos.

—Pero lo escribimos muy bien, eh —insistí, aunque el mensaje nunca llegó a destino.

Carlos se había fastidiado con este incidente y había dicho que no iba a comprar café ni nada en aquel lugar.

—Estos yanquis son unos hijos de puta —dijo Carlos.

—Hijo mío —dijo una vieja con acento sureño que había estado escuchando la conversación mientras se servía café—. No me incluya en ese grupo. No le dé el gusto a esa pobre gente.

 

Jorge Majfud

Periodico Irreverentes (ESpaña)

La Republica (Uruguay)

Tacuarembo2030 (Uruguay)

 

¿Para qué sirve la cultura?

English: «What good is culture?»

Es comprensible que en tiempos de crisis todos los sectores de una sociedad sufran recortes presupuestales y reducción de ganancias. No es del todo comprensible pero es fácilmente aceptable que la primera víctima de esos recortes sea la cultura. Aceptamos que si dejamos de leer un libro o si nos privamos de un clásico del cine no sería tan grave como si dejásemos de vestirnos o de comer. A corto plazo esto es cierto, pero a largo plazo es una trampa extremadamente peligrosa.

¿En qué sentido? Por ejemplo, en el sentido de la práctica del “sunset” o “atardecer”, técnica conocida por los legisladores de la antigua Roma y preferida por los grandes estrategas políticos, parásitos de los sistemas democráticos: se establece una ley o una norma, como el recorte de impuestos para las clases inversionistas con fecha de expiración, lo que le da una apariencia de medida provisoria; generalmente esa fecha cae en un año electoral, lo cual significa que nadie propondrá un aumento de los impuestos y la ley es previsiblemente extendida, ahora con la ventaja de haberse consolidado en el discurso político y en la desmemoria de la gente.

El problema sobre qué es superfluo y qué no lo es, se multiplica cuando pasamos del ámbito individual al ámbito público, de un tiempo medido en días o semanas a un tiempo social de años o a un tiempo histórico de décadas.

Los hombres y mujeres que suelen acceder a los gobiernos recurriendo siempre a los sueños y a las esperanzas de sus votantes, siempre terminan por justificarse en sus gobiernos no por ser soñadores sino todo lo contrario: porque tienen verdaderas responsabilidades (¿pero con quiénes?); porque son pragmáticos y quienes no están de acuerdo son soñadores delirantes, irresponsables manifestantes que no tienen otra cosa más productiva que hacer.

Por lo tanto, las armas de los pragmáticos apuntan de forma impune al flanco más débil de cualquier gobierno: primero la cultura, después la educación. En realidad, existen innumerables rubros mucho más inútiles que la cultura y la educación, como lo son vastas áreas de la administración misma. Pero obviamente necesitamos de esa administración cuando tenemos una educación y una cultura precaria y primitiva. Esto es así tanto en el llamado mundo desarrollado como en el nunca nombrado bajo mundo.

Es natural que en tiempos de crisis económica la cultura sea la primera víctima de estos francotiradores, ya que normalmente lo es aun en tiempos de bonanza. El argumento principal radica, por ejemplo, en que se deben eliminar o estrangular programas públicos como los canales de televisión estatales, las radios, las orquestas sinfónicas, los estímulos a las diversas artes, al pensamiento, a las humanidades en general, a las ciencias en particular.

¿Por qué? Porque se argumenta y se acepta que no es justo que, por ejemplo, un programa privado de televisión sobre las debilidades sexuales de los productores de entretenimiento (por no decir productores de frivolidades) que tiene cinco veces más audiencia que una serie sobre la Primera Guerra o sobre los cuentos de Borges, deba arreglárselas con sus propios medios, mientras aquellos otros programas que tienen poca audiencia injustamente reciben ayuda del gobierno, es decir, dinero de todo el resto de la población que no mira ni le interesan esos programas “culturales”.

Eso es lo que con fanático orgullo se llama libre competencia, lo cual no es otra cosa que la tiranía de las leyes del mercado sobre el resto de la vida humana. De hecho, el argumento central, explícito o azucarado, radica en que también la cultura debe someterse a las mismas reglas a las que estamos sometidos todos quienes nos dedicamos a actividades “más productivas”, como si las actividades productivas en las sociedades de consumo no fuesen, en realidad, una ínfima minoría: basaría con considerar todos los trabajos productivos que se mueven en torno al fútbol (desde los chóferes de ómnibus hasta los policías y los vendedores de parabrisas), en torno a la televisión basura, en torno a la literatura de entretenimiento, por no hablar de asuntos más serios como las drogas y las guerras. Si hiciéramos un estudio para identificar aquellos rubros realmente “productivos” o esenciales para la vida humana, probablemente no alcanzaríamos a un diez por ciento de todos los capitales que giran en torno nuestro.

Ahora, entiendo que dejar a la cultura en las manos de las leyes del mercado sería como dejar a la agricultura en las manos de las leyes de la meteorología y de la microbiología. Nadie puede decir que el exceso de lluvias, que las sequías, que las invasiones de langostas y gusanos, de pestes y parásitos son fenómenos menos naturales que la siempre sospechosa mano inasible del mercado. Si dejásemos a la agricultura librada a su suerte pereceríamos de hambre. De la misma forma es necesario entender que si dejamos a la cultura en manos de las leyes del mercado, pereceríamos de barbarie.

Jorge Majfud

 Milenio, II,  (Mexico)

MDZ (Argentina)

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Arqueología de los símbolos primarios (II)

Coyolxauhqui

Arqueología de los símbolos primarios (I)

El ave que devora la serpiente (II)

Para una arqueología de los símbolos primarios

 

Es muy difícil saber cómo era este dios tan importante, Huitzilopochtli. No existen muchas representaciones, aunque en algunos códices aparece siempre con grandes plumas verdes, como el quetzal. Por otra parte, su nombre alude al colibrí, también ave de plumas verdes. Sabemos que era el dios principal de la guerra y podríamos especular que pertenecía a la esfera celestial, por el origen de su nacimiento (una pluma) y por su oposición a su hermana y a su madre, representadas con serpientes como agente de la tierra, la fertilidad y quizás de lo femenino por extensión o por implicación. Quizás por eso mismo era un dios más abstracto e invisible, como lo serán los dioses masculinos y celestiales en otras civilizaciones.

Tampoco es casualidad que Coatlicue haya dado a luz a Huitzilopochtli de una forma asexuada, fecundada por una pluma, lo que resulta un paralelo claro con el nacimiento de una era celestial y masculina sobre un pasado terrestre y femenino. Huitzilopochtli también era la representación del sol o el sol mismo. Tradicionalmente los dioses celestes han pertenecido a religiones patriarcales, verticales. Por otra parte, la importancia de la ausencia de una relación sexual en la madre del dios es un sustituto simbólico de la virginidad; para Coyolxauhqui la abstinencia es un pecado, pero es típicamente una virtud para las culturas patriarcales.

No es casualidad —no desde un punto de vista antropológico— que los habitantes prehispánicos del valle adorasen a Coatlicue en el cerro Tepeyac, el mismo donde surge el culto a la virgen María en la cuarta década del siglo XVI. Por entonces Coatlicue era conocida como diosa de la falda de serpientes pero también como Tonantzin o Teteoinan, “madre de los dioses”. Si consideramos que Huitzilopochtli fue el único sobreviviente de los hermanos, entonces de hecho Coatlicue era la “madre de Dios”, quien lo concibió sin tener relaciones sexuales. La falda o vestido de la actual imagen de la virgen de Guadalupe está ornamentada con figuras innecesarias que sólo se explican por su estética indígena, que bien podrían ser estilizaciones de una falda de serpientes, así como su capa verde puede ser el sustituto del quetzal. Aunque el ángel que parece sostenerla pueda proceder de la tradición pictórica de Europa, desde la perspectiva de los indígenas esta asociación debió ser imposible. Para ellos, ese ángel no podía ser otro que Huitzilopochtli, el colibrí, el hijo recién nacido que se vistió de plumas para proteger a su madre.

Algunas teorías han sugerido que en realidad la palabra de origen árabe “Guadalupe”, que da nombre a la virgen negra de España, en su origen debió ser Coatlalopeuh, que significa “la que domina las serpientes” (Anzaldúa, 49). Los cuernos negros que vemos a los pies de la virgen en la famosa imagen mexicana (frecuentemente asociados a la luna) sería esta serpiente disimulada. Si bien esta lectura es consistente con una interpretación del génesis judeocristiano, también lo sería, según lo que hemos propuesto antes: Coatlicue y Coyolxauhqui, madre e hija aparentemente enfrentadas representante del mundo de las serpientes que comenzaba a dejar lugar al mundo de las aves, son vencidas y reemplazadas por el hijo, Huitzilopochtli.

Ahora, si Huitzilopochtli es el triunfo definitivo de la Era del Ave (cielo-guerra-masculino) sobre la Era de la Serpiente (tierra-fertilidad-femenino), otra hipótesis que podríamos considerar es Quetzalcóatl como la representación no de un mundo consolidado sino como el mito y el personaje de un mundo ambiguo y en transición, del mundo reptil, el mundo de la tierra, al mundo de las aves, el mundo de los cielos.

Obviamente que el continente americano se distingue por su población de pájaros. Pero no podemos decir que Asia haya adoptado el dragón por su abundancia de dragones o de reptiles. La razón debe radicar en el momento en que una cultura y una civilización madura o recibe su impronta histórica y la fija y perpetúa. Podemos ver esto en las culturas derivadas de las improntas del viejo testamento, a partir de Moisés, o de las culturas cristianas a partir de Cristo y de las culturas grecorromanas de los primeros siglos de esta época. La “impronta histórica” tiene lugar en un momento dado, en condiciones de recambio y expansión sobre nuevos pueblos y puede durar ciclos de miles de años.

El símbolo de la fundación de Tenochtitlán, México, hecho relativamente reciente y uno de los últimos de las culturas amerindias, representa el fin de la ambigüedad, el conflicto final y el definitivo triunfo del águila sobre la serpiente.

Por lo que ya vimos más arriba, tampoco es casualidad que fuera precisamente Huitzilopochtli el dios que diera instrucciones a los mexicas para fundar su ciudad, Tenochtitlán, en el lugar donde un águila sobre un nopal estuviese devorando una serpiente.

El sentimiento de culpa o de ilegitimidad que poseían los últimos emperadores aztecas (y el último emperador inca con respecto a Viracocha) por haber desplazado a los legítimos creadores de una cultura anterior, Tula, fue explicito, sobre todo en el momento en que tanto Hernán Cortés y Francisco Pizarro conquistan ambos imperios en las primeras décadas del siglo XVI. Tula había florecido en la cultura Quetzalcóatl, una cultura menos guerrera y más artesana, más culta y creadora.

La sensibilidad mexicana adapta y adopta fácilmente a la virgen María, no sólo porque es una forma de reemplazo, de un travestismo de Coatlicue-Huitzilopochtli (o directamente de un sincretismo entre la cultura europea y la americana), sino que representa una figura femenina que dio a luz a un dios masculino del cielo. Se podría entender la idea de Ave María no sólo por ser Ave el reverso de Eva, como se ha querido explicar de una forma algo forzada, sino porque el cielo es el reino de las aves y son la aves (el quetzal, el águila devorando la serpiente, símbolo de la tierra) los símbolos de la nueva Era.

La virgen de Guadalupe es también el quetzal, el ave de plumas verdes, tal como podemos verlo en el ícono de la cultura mexicana y por extensión latinoamericana e hispana en Estados Unidos. La importancia de la experiencia visual, es decir sensual o sensorial, es central en esta sensibilidad religiosa como seguramente lo era en tiempos prehispánicos.

El triunfo de los dioses del cielo, que en América son dioses aztecas primero y cristianos después, serán fundamentalmente guerreros, aunque con una teología contraria, en oposición a los dioses terrestres (en las culturas mesoamericanas los dioses residían en las entrañas de la tierra), identificados con la serpiente, la que en Asia y en las primeras culturas americanas representaba el bien y la fertilidad y en la visión de los vencedores representaba siempre el mal y el engaño, como el demonio que tienta a la mujer o como la diosa Coyolxauhqui, representante del celo contra lo nuevo.

 

 

Jorge Majfud

Jacksonville University

majfud.org

Milenio (Mexico)

 

Arqueología de los símbolos primarios (I)

 

Arqueología de los símbolos primarios (I)

Museo Nacional de Antropologia in Mexico City ...

El ave que devora la serpiente (I)

Para una arqueología de los símbolos primarios

No podemos pensar que los mitos y los símbolos centrales de un cultura y mucho menos una civilización puedan ser irrelevantes, casuales o consecuencia de meras circunstancias históricas, como por ejemplo el triunfo de un tótem familiar sobre otro y su posterior hegemonía. Creo que es legítimo sospechar que todos provienen y conducen a las verdades centrales de cada cultura y de cada civilización.

Partiendo de esta hipótesis podemos considerar por un momento el dragón, uno de los símbolos centrales de la civilización oriental. Cuando pasamos a América, encontramos esta misma figura pero con variaciones: tradicionalmente no se habla de dragones sino de serpientes.

La más importante de estas serpientes es la serpiente emplumada, Quetzalcóatl. De no ser por la enorme distancia temporal que los separa, podríamos imaginar que se trata de una memoria de la evolución que llevó a algunos reptiles a convertirse en aves. El Archaeopteryx, por ejemplo, vivió hace más de cien millones de años. Podríamos especular, por ejemplo, que hace unas pocas decenas de miles de años existió alguna especie con estas características de transición, o que el descubrimiento de alguno de aquellos fósiles más antiguos impregnó la imaginación de los humanos en el paleolítico, pero esto es sólo una especulación sin indicios que la sostengan hasta ahora.

A partir de aquí es interesante observar varios puntos problemáticos. El carácter híbrido de Quetzalcóatl no radica solamente en su figura mitológica como serpiente y como animal emplumado sino en su ambigüedad ontológica también: fue un dios y fue un hombre. En la traición occidental, cristiana, se podría hablar de un hombre dios o de un dios hecho hombre, humanizado. En la civilización Quetzalcóatl no se trata del hijo de un dios ni del creador del Universo sino del re-creador de la humanidad, lo que lo aproxima a la figura de Jesús pero, sobre todo, de los revolucionarios y rebeldes amerindios y latinoamericanos desde los primeros años después de la conquista española hasta, por lo menos, la Guerra Fría. Como ya lo analizamos en el libro El eterno retorno de Quetzalcóatl, Ernesto Che Guevara es uno de esos Quetzalcóatl, semidiós barbado que recrea el mundo imperfecto y luego renuncia al poder; muere y renace, no en el cielo sino en el cosmos natural.

Pero esta simbología tiene aún implicaciones más profundas desde un punto de vista histórico.  Se han rastreado los orígenes asiáticos de los primeros pobladores conocidos en América, sobre todo usando el análisis genético y lingüístico (como el número de fonemas, etc.). Pero un análisis aparte también podría considerar las sorprendentes similitudes asiáticas de muchas esculturas y retratos olmecas (una de las primeras civilizaciones que se desarrollaron en el continente). Dejemos de lado la fuerte posibilidad de que podamos hacer lo mismo con el origen polinésico de los habitantes de la isla de Pascua y de la franja peruano-chilena del continente americano. También sería de gran interés estudiar las altamente posibles civilizaciones americanas (y sus conexiones con Europa) que se desarrollaron más o menos hace 10.000 años y que inevitablemente quedaron bajo los océanos al finalizar la gran glaciación, la que significó un dramático ascenso de los niveles del mar en varios metros con consecuencias topológicas imprevistas por un simple cálculo geométrico realizado por cualquier software de computadora. (No pocos han observado coincidencias lingüísticas entre la mítica Atlantis de Platón y Aztlan, Azatlan, Tulan, y Tenochtitlan, aunque los diversos autores han estado más preocupados por una Atlantis localizada en los Azores que por la más probables franjas costeras de México y el Caribe, algo que se puede intuir fácilmente explorando en Google map.)

Observemos que lo que en algunas ruinas mayas se identifica como la cabeza de la serpiente emplumada de Quetzalcóatl coincide increíblemente con las representaciones de los dragones coreanos. Por ejemplo, las cabezas de dragones que salen de las paredes del templo de Naksan en la costa este sudcoreana, cuyos orígenes no son tan antiguos (año 676) pero sugieren una fuerte conexión con las representaciones de Kukulcan (años 600-900), origen maya de la versión azteca más conocida de Quetzalcóatl. La cabeza del dragón coreano, aparte de escamas posee plumas, dientes y fauces de un dragón, todo representado con el mismo estilo que las deidades mexicanas. También es muy probable que los colores originales sean los mismos, con cierto predominio del verde.

Esto nos conduce a otros problemas. Recordemos que una de las alegorías centrales de la mitología azteca, que aparece hoy en la bandera mexicana, representa la lucha de una serpiente con un águila. La cultura azteca es mucho más joven que la maya y que muchas otras que se diseminaron por el continente. En muchos casos, aparecen diferentes versiones de Quetzalcóatl, ya sea como Kukulcan o como el más distante y nunca asociado Viracocha en Perú.  Quetzalcóatl, increíblemente, contiene a ambos: la serpiente o dragón y el quetzal o el ave del paraíso. De este período, probablemente, procede uno de los rituales más particulares del mundo, originado antes del periodo clásico y vivo aún hoy en día en México: los hombres voladores. Originalmente los participantes (4+1, como en el calendario) se vestían con plumas de quetzal.

Por si fuese poco, el mito fundador de Huitzilopochtli parece reforzar este cambio de Eras. Su hermana, Coyolxauhqui (cara pintada de cascabeles), intenta matar a su madre Coatlicue porque ésta se embaraza de una forma deshonrosa con un abola de plumas que cae entre sus senos (o con una pluma que entra en su vientre) mientras barría la Montaña de la Serpiente. Aunque la virginidad del dios es recurrente en mucho smitos alrededor del mundo, tal como lo demostró Joseph Campbell, no era un alor central en las culturas americanas. Al menos son como en el mundo cristiano y musulmán. El problema debió ser otro: el celo del cambio de una Era por otra. No debe ser casualidad que Coatlicue en náhuatl significa “falda de serpientes” y que haya sido embarazada por una pluma, que es una poderosa representación simbólica de una traición o adulterio, un cambio de una Era, la de la serpiente, por otra, la del ave. Antes que Coatlicue (mujer-serpiente) diese a luz a Huitzilopochtli (hombre-ave), Coyolxauhqui (mujer-serpiente) intenta matar a su madre. Pero el recién nacido Huitzilopochtli, vestido de plumas, mata a su hermana (cuya cabeza se convierte en la luna) y a sus seguidores, a quienes arroja al cielo para hacerlos estrellas.

[continua Arqueología de los símbolos primarios (II)]

Jorge Majfud

Jacksonville University

majfud.org

Milenio (Mexico)

Brutal honestidad de presidente de Uruguay sorprende en discurso de cumbre Río+20 [English subs.]

El presidente de Uruguay, José Mujica, sigue ganando adeptos a nivel internacional debido no sólo a su proverbial humildad, sino también a la honestidad con que aborda temas que otros políticos evaden o complican.

Así lo demostró durante su intervención este miércoles en la cumbre de Río+20, que se lleva a cabo en Brasil con representantes de 139 países bajo el alero de la ONU, y donde el mandatario charrúa volvió a cosechar los aplausos de su audiencia.

Pero no lo hizo proponiendo planes ni realizando promesas, sino lanzando preguntas tan fundamentales sobre la actual situación de la humanidad que podrían pecar de inocentes. ¿Qué es lo que buscamos? ¿Somos realmente felices? ¿Estamos gobernando nuestras invenciones o dejamos que ellas nos gobiernen a nosotros?

“¿Qué le pasaría a este planeta si los hindúes tuvieran la misma proporción de autos por familia que tienen los alemanes? ¿Cuánto oxígeno nos quedaría para respirar? ¿Es posible hablar de solidaridad y que estamos todos juntos en una economía basada en la competencia despiadada? ¿Hasta dónde llega nuestra fraternidad?”, fueron algunas de las interrogantes que dejó a la conciencia del mundo.

“Zombis, autómatas en la cadena de producción-consumo”

Notas originales para Milenio  (Mexico)

“Zombis, autómatas en la cadena de producción-consumo”

CULTURA • 9 JUNIO 2012 – 2:58AM — POR GUSTAVO MENDOZA

Milenio - Mexico

 

El filósofo Jorge Majfud refiere que el término “cultura popular ha dejado de producirse en el pueblo” para ser ahora un artículo meramente de consumo.

Monterrey • ¿Qué cosa es un zombie?, sino todos nosotros que vivimos día a día tratando de saciar la sed de consumo. A la par, ¿quiénes son los que se benefician de las crisis, sino es que los más poderosos?

Estas y otras cuestiones responde y analiza el filósofo y escritor Jorge Majfud (Uruguay, 1969) quien ha publicado su novela Crisis, a la cual describe como una “novela mosaico” en donde aparecen personajes dentro del contexto de la Gran Recesión norteamericana.

En entrevista vía correo electrónico, el colaborador de MILENIO analiza el papel de los trabajadores ante una crisis –como la sufrida en 1929 en Estados Unidos- y como se destacan los grupos poderosos que son beneficiados con los impuestos de los primeros.

Además, el autor refiere que el término “cultura popular ha dejado de producirse en el pueblo” para ahora ser un artículo meramente de consumo.

Y sobre dos fenómenos sociales actuales ofrece su reflexión: ¿por qué existe un regreso en la música y moda hacia la década de los 80? Y claro, las multitudinarias Zombies walks que se promocionan por todo el mundo, y de la cual Monterrey no ha quedado afuera.

 

En la contraportada de Crisis se habla de una novela mosaico, con protagonistas múltiples. ¿Por qué siempre los afectados en una crisis terminan siendo los trabajadores?

JM: La respuesta es una simple observación sobre una lógica histórica: los grupos que poseen el verdadero poder social se benefician de una crisis o sufren sus consecuencias en menor grado. En nuestro tiempo, es aún más claro que también las provocan y luego reciben, descaradamente, las multimillonarias ayudas de la población en general, incluido los trabajadores, a través de los impuestos, que no dejan de señalar como la causa de la negativa injerencia del Estado en sus sabios negocios. En nuestro tiempo esos dioses son invisibles (la virgen de Guadalupe al menos se puede ver y alguna gente hasta puede habler con ella), o es el Charging Bull, el “becerro de oro” de Wall Street, o son deidades inalcanzables y desconocidas, como los grupos financieros que especulan usando cálculos de probabilidades como una computadora juega al ajedrez. Son los dioses de nuestro tiempo, dioses abstractos y perversos a los que no se puede siquiera rezar. Si los trabajadores tuviesen el mismo poder, hoy en día en lugar de ser expulsados a las calles en nombre de la austeridad y la eficiencia productiva estarían aumentando sus beneficios cada mes, como de hecho lo están haciendo los dueños de las grandes compañías y, sobre todo, los especuladores. Un “humilde” especulador con conocimientos en matemáticas que trabaja para algún especulador mayor en Wall Street en plena crisis gana (o ganaba) aproximadamente diez millones de dólares por año. Por no hablar de otros dioses oscuros, como los intocables lobbies que presionan o secuestran la democracia desde tiempos anteriores.

 

2. ¿Cuál era el contexto de los inmigrantes hispanos durante la Gran Recesión, si la comparamos con la recién crisis norteamericana en el 2008-2009, que causó fenómenos como la disminución de envío de remesas hacia México, por ejemplo?

 

JM: Si te refieres a la crisis de 1929, más que una gran recesión produjo la Gran Depresión que duró casi una década con algunas recuperaciones tímidas y con ciertas leyes y políticas que significaron las mayores acciones socializadoras de Estados Unidos desde su revolución. Recordemos que la Crisis del 29 se produjo al final de una década de derroche, optimismo y persecuciones ideológicas contra los inmigrantes y fue seguida en los años treinta por el nacimiento de Superman, las olas de violencia contra los negros y su dramática disminución en términos de población. Ahora, en esta Gran Recesión que técnicamente terminó en julio de 2009, las remesas disminuyeron en cantidad y por el estratégico y progresivo debilitamiento del dólar. Para mí las remesas son un tema aparte de gran importancia: no sólo porque en algunos países son importantes ingresos, sino porque significan la consolidación de una gran injusticia binacional: como los ricos vernáculos se benefician de un status quo dado en sus países; nunca emigran. Los protege un sistema y una moral popular: cuando en América latina decimos “es un chico bien”, no queremos decir que es un joven trabajador sino alguien que no necesita trabajar para comer. Como antes se distinguía al “noble” del “villano”, al rico del pobre, al bueno del malo. Si decimos “es de familia trabajadora”, queremos decir que no tiene ningún privilegio, sino todo lo contrario. Siempre emigran los pobres, rara vez los holgazanes y los delincuentes: emigran los trabajadores, expulsados por las injusticias sociales de sus propios países. Luego de arriesgar sus vidas y el poco capital del que disponen, son explotados, perseguidos, humillados y criminalizados en la tierra prometida. Pese a todo, y al mismo tiempo de que son acusados de incrementar la criminalidad en el país donde trabajan, mantienen (esto es estadístico) uno de los niveles de criminalidad más bajos a nivel nacional. Mientras son acusados de ser una carga para el sistema de salud, a los cuales acuden en última instancia, mantienen los precios de bajos y aportan a la economía y al funcionamiento de esta sociedad de una forma que ningún otro grupo puede ni quiere hacerlo.

 

3. ¿En las crisis se acentúa el discurso anti inmigrante en los EU?

 

JM: Lamentablemente eso responde a un padrón histórico. Ante cualquier crisis, sobre todo ante las crisis político-económicas, siempre se buscan a los extranjeros primero y a los grupos raciales o religiosos minoritarios después, como la más rápida y simplista excusa para justificar todo tipo de frustraciones y fracasos. Sería muy largo dar ejemplos y creo que ni falta hacen.

 

4. Vemos en la música y en la moda –a través de las redes sociales- una marcada tendencia a prolongar (o recuperar) todo lo hecho en la década de los 80 ¿Es ciudadano este modelo o de donde nade?

 

JM: Hay una sacralización de los ´80, sobre todo en política. Todavía vivimos en esa época reaccionaria que exterminó el espíritu joven de los ´60, aunque no mucho de sus logros, como las reivindicaciones de las minorías y el pensamiento poscolonialista. Pero en el discurso popular (creo que a partir del siglo XX la “cultura popular” dejó de producirse en el pueblo para producirse en la industria del entretenimiento) todavía se diviniza los 80s. en muchos casos me parece que se tratan de reacciones nostálgicas que pudieran estar indicando cierto declive de ese predominio ideológico. Hace muchos años dijimos que esta década podría marcar cierto regreso de los ´60. En parte ya lo estamos viendo, pero con mucha timidez.

 

5. Te pregunto por un fenómeno creciente en el mundo, y en especial México: las llamadas Zombies Walks ¿Existe algún transfondo que miles de jóvenes se disfracen de muertos vivientes que anhelan un cerebro que degustar?

 

JM: En los fenómenos culturales nada, nada es casualidad. Primero, porque históricamente los grandes artistas se han adelantado siempre a los analistas, como lo demostraron los surrealistas mucho antes de la Segunda Guerra. Segundo, por una razón opuesta: porque, como ya te dije, la “cultura popular” ya no es “cultura del pueblo” sino “cultura para el pueblo”, programada y diseñada para ser consumida por el pueblo. ¿Alguien cree que el marketing podría planear una estrategia de consumo que no se retroalimente a sí misma? Creo que sería muy ingenuo aceptar máximas como: “producimos lo que el pueblo quiere consumir”. Demasiado naive. Ya ni siquiera se puede hablar de “pueblo” sino, meramente, de “gente”, como un grupo informe e indefinido de individuos que muchas veces ni siquiera son individuos completos sino autómatas en la cadena de producción consumo, es decir, “zombies” (alegres y orgullosos de su condición, pero zombies al fin). Los zombies son la expresión de la desacralización de la vida, el cuerpo humano considerado como materia de consumo. ¿Qué otra cosa es el consumismo y sus expresiones como el marketing más deshumanizado, las guerras posmodernas y el crimen organizado? Hace pocos meses se descubrió que escaneando el cerebro de una persona se puede predecir la tendencia de sus gustos en los próximos seis meses. Inmediatamente aparecieron artículos observando que esto facilitaba el estudio de marketing. Si esto parece tétrico yo creo que es aún peor: los gustos de un individuos no sólo pueden ser adivinados con el fin de explotar su capacidad consumista, sino que de hecho son creados por la misma maquinaria del marketing. Lo que los altamente tecnológicos escaners ven no es la naturaleza humana sino lo que han hecho con ella a lo largo del tiempo.

 

6. En EU ya se decidieron unas elecciones presidenciales a través de las redes sociales. ¿Crees que el fenómeno se puede extender, quizás en México?

 

JM: Las redes sociales tuvieron cierta influencia en las últimas elecciones de 2008, pero no creo que las hayan decidido. La diferencia entre Estados Unidos y México no está en las redes, las cuales son idénticas de un lado y del otro, sino en la cultura profunda de cada país y en la situación mercantil que se encuentre cada uno dentro del sistema capitalista. Estas redes todavía son más juguetes que instrumentos de democracia. Lo serán algún día cuando la población esté más madura. Es decir, que sea responsable y no vítima o actor de reparto, que sufra y se beneficie directamente de sus decisiones políticas y no viva la política momo un espectáculo diseñado para la pasión partidista, para los clásicamente estériles debates electoralistas, para decidir cada día y no para elegir representantes cada dos o cuatro años. Es sobre lo que escribíamos al final del siglo pasado: el paso de una democracia representativa, hoy anacrónica, a una democracia directa. El mundo de Internet debe ser uno de los principales instrumentos de esa democracia directa. Pero basta con ver cómo hoy en día lo que abunda son la copia y la repetición, la escasez de pensamiento crítico y la abundancia de la antigua queja o la autocomplacencia. La mayoría de las noticias que se reproducen en los blogs y en las redes sociales son copia de algún gran medio de comunicación, al estilo antiguo. La mayoría de las ideas que circulan han sido creadas por políticos o publicitarios, que es lo mismo. La mayoría de las ideas son munúsculos fragmentos, especies de haikus banalizados por sus naturalezas radicalmente efímeras e intrascendentes. Es una cultura de la distracción vestida, asombrosamente, de compromiso humano y social. No obstante, aunque creo que la crítica radical debe estar siempre (o cualquier tipo de democracia está muerta), también creo que podemos tener muchas esperanzas en este proceso civilizatorio: la madurez llegará y con ella la democracia directa, estación previa para un orden anárquico, quizás global, que sepa autoregularse para potenciar la libertad de los individuos y de los pueblos. En ese orden de cosas, por simple lógica, la violencia deberá ser mucho menor, pese a todos los discursos tradicionales que han demonizado todo proyecto que amenace la pérdida de poder y privilegio de las elites que les han robado a los demás una gran parte del poder social y mundial. Este cambio, si opta por el camino de la revolución, fracasará. Sería el ideal para las fuerzas de la reacción. Pero debe ser un cambio progresivo a través de la maduración histórica, y su principal vitamina será, como siempre, la crítica radical y la acción medrada.

 

Fuente: Milenio  (Mexico)

Ricos nobles, pobres villanos

Money, Money, Money

Ricos nobles, pobres villanos

 

 

Otra ayuda para los bancos

 

El gobierno de España planea a poner 19 mil millones de euros como “rescate adicional” en Bankia SA, cuyos bonos fueron recientemente declarados bonos basura por Standard & Poors. Lo que significa que cada familia española, que actualmente está sufriendo recortes de todo tipo, va a poner aproximadamente otros 1500 euros para rescatar una empresa recientemente nacionalizada, lo cual también significa que quienes vendieron hicieron un excelente negocio.

A la gente, no se les pregunta si quieren recortar servicios públicos ni se les pregunta si quieren seguir poniendo su dinero para salvar bancos y millonarios. 

Sólo se les dice que hay que ser más responsables y gastar menos.

Igual que en Argentina en el 2001 y que en Estados Unidos más recientemente. Cada vez que hay una crisis se recortan los servicios a la gente común y además se les pide que colaboren con ayudas especiales a los bancos y las corporaciones en general, que cuando no son privadas han sido estatizados en ruina por gobiernos benefactores de millonarios.

Algún día los pueblos dejarán de confundir generosidad con estupidez.

 

Capitalismo y religión

El capitalismo y la economía del libre mercado son el más perfecto equivalente práctico e ideológico de la Teoría de la evolución, donde las leyes premian al más fuerte y justifican la aniquilación del más débil. De hecho, es muy posible que las distintas teorías evolucionistas del siglo XIX se hayan inspirado en las teorías económicas del siglo XVIII, aparte de los griegos, claro.

Por otro lado, como si se tratase de una broma de algún dios o demonio, el comunismo está mucho más próximo a la religión judeocristiana donde el Estado representa al padre, aquel que interviene periódicamente en las leyes del mundo material o poniendo en suspenso las reglas del mercado para proteger, al menos en teoría, a los más débiles.

No deja de ser una magnífica y trágica paradoja que los conservadores de hoy odien al Estado tanto como aman el libre mercado.

Pero el odio al Estado se puede entender por dos razones: primero, es un sustituto secular del Padre; segundo, las donaciones para los pobres a través de los impuestos pueden conducir a la salvación de algún grupo humano desconocido, pero no a la salvación individual. Según los neoconservadores, Dios sólo puede ver las limosnas que arrojan los fieles al salir de una iglesia y odia los impuestos, sobre todo aquellos que pagan los ricos. Los ricos son los que siempre dejan las mejores limosnas, lo que prueba la generosidad de los que han sido elegidos antes de nacer.

De la misma forma, llueve porque nacen las plantas.

Tal vez esta idea o la confusión que protege a los ricos de pagar más impuestos y predica el desprendimiento y el sacrificio entre los pobres se podría entender si recordamos que Jesús elogió las dos monedas que daba la viuda y despreció las limosnas que los ricos echaban en el arca del Tesoro, porque aquella daba lo que necesitaba y éstos arrojaban lo que les sobraba, según Lucas. Pero jamás se entendería la preferencia de Dios por los ricos ni la preferencia de los ricos por las limosnas en lugar de los impuestos, si recordamos una intervención más explícita del carpintero de Nazaret, cuando afirmó que de las posibilidades de que un rico pudiese subir al cielo sin desprenderse de sus riquezas eran las mismas que tenían un camello o una soga de atar barcos de pasar por el ojo de una aguja.

Pero como sabemos que las religiones se basan en la negación de sus propios textos sagrados (poner la otra mejilla significa bombardear por las dudas; ser rico significa ser uno de los elegidos por el Dios de los pobres), para explicar semejantes paradojas tenemos que recurrir más a la psicología o a los intereses más diabólicos del egoísmo y la avaricia sin límites que al mismo Jesús de Nazaret o a la mera razón humana.

 

Arribistas y abajistas.

Si alguien se posiciona en uno de los extremos del espectro ideológico aparece como cojo o como tuerto: aparece como alguien que no puede ver “la otra cara” de la realidad. Entonces, aquellos que se ubican al medio, abusando de la misma metáfora horizontal, se ubican en el eje de la balanza y, consecuentemente, son representados como equilibrados.  Aunque este centro es virtual, porque inevitablemente depende de la distancia en que puedan estar los extremos. En ocasiones, ambos extremos, izquierda y derecha, podrían están perfectamente ubicados en un rincón cualquiera de los dos extremos, por lo que ser de izquierda podría significar ser un conservador reaccionario en un contexto, o  un revolucionario progresista en otro.

Estamos atrapados, históricamente, de una ilusión visual que oculta otra realidad, probablemente una realidad más lógica, más verdadera y, por eso mismo, diabólicamente soslayada. La dicotomía y la lucha entre izquierda y derecha usa un artilugio geométrico de alta neutralidad (la horizontalidad) para ocultar el hecho de que nuestros diversos sistemas políticos son, en última instancia, una encarnizada lucha entre arriba y abajo, entre las imponentes clanes, sectas, familias, lobbies o corporaciones que presionan, conducen gobiernos, eligen presidentes y, por otro lado (el lado de abajo) los trabajadores y consumidores comunes, que no sólo consumen artículos, muchas veces innecesarios, sino, sobre todo, consumen narrativas, moralidades, valores, verdades prefabricadas por la ingeniería de los arribistas, que son quienes ostentan un poder desproporcionado a su número. De otra forma, ninguna forma de esclavitud hubiese existido nunca. La mera fuerza sería inútil sin una moral para los esclavos que son representados a la izquierda de un espectro horizontal, democrático.


JM

Milenio , II , III (Mexico)

 

El mejor Unamuno

Yo, Unamuno, me confieso

Hallado un manuscrito del filósofo que permaneció oculto en una carpeta durante más de un siglo

En el texto, el autor anticipa su lucha interna entre fe y razón

Miguel de Unamuno. / AGUSTIN SCIAMMARELLA

A punto de cumplir 40 años, Miguel de Unamuno (1864-1936) atraviesa una racha accidentada. Fallece su hijo Raimundo, el niño enfermo que le acompañaba mientras escribía. Se descubre una malversación de fondos en la Universidad de Salamanca, cometida por alguien de su confianza, que, además del disgusto, le cuesta 5.000 pesetas de su bolsillo y le asfixia las cuentas.

Por si no bastara con ello, en abril de 1903 se viven en Salamanca escenas que, visto lo ocurrido días atrás en Valencia, se encuentran bien arraigadas en la tradición española. Un enfrentamiento entre guardias y estudiantes que finaliza con el asalto del claustro universitario por parte de la policía a caballo y la muerte de dos jóvenes.

Miguel de Unamuno, el rector salmantino, que había tratado de serenar a sus alumnos diciendo: “Contra la razón de la fuerza, oponed vosotros, muchachos, la fuerza de la razón”, pierde un botón de la chaqueta en la refriega y —mucho menos anecdótico— se gana varias enemistades. Sumadas a las que ya tenía, acrecientan la campaña para expulsarle del rectorado. El periódico El Lábaro le ataca día sí, día también. El obispo de Salamanca le reprocha que quiera “descatolizar” a la juventud —Unamuno repetía que “España necesita que la cristianicen descatolizándola”— y, en una carta al presidente del Gobierno Antonio Maura, exige la cabeza del rector (muy bíblico, por otra parte).

¿Qué hace Unamuno? En primer lugar coquetear con la idea de irse a Argentina, aunque tal vez sea una osadía moderna atribuir a la mente unamuniana el verbo coquetear. Presume que, al otro lado del Atlántico, sus hijos crecerán en un mundo más tolerante (“ya sé que a nadie se tuesta, ya no se hacen autos de fe, pero se hace algo peor: combatir las ideas con la burla”, dirá ante una asamblea de artesanos coruñeses, a la que acudió junto a Emilia Pardo Bazán por aquellas fechas). Y escribe, escribe como siempre en varios proyectos simultáneos, entre ellos un manuscrito sorprendente, que titula Mi confesión y que ha permanecido oculto más de un siglo, despistado entre otros papeles en la Casa-Museo Miguel de Unamuno, de la Universidad de Salamanca.

Es probable que Alicia Villar, catedrática de Filosofía Moderna en la Universidad Pontificia de Comillas, haya sido la primera lectora de estos folios de Unamuno, que ahora han sido publicados por la editorial Sígueme en un libro, que se complementa con el estudio de la experta y algunas cartas de Unamuno escritas entre 1902 y 1904 hasta ahora dispersas, que ayudan a entender las circunstancias adversas que afrontaba el pensador. “He pasado una temporada de disgustos, sinsabores y algo más”, le revela en una misiva a Pedro Jiménez Ilundáin en mayo de 1902.

Como tantas otras veces, fue un hallazgo fortuito. Alicia Villar investigaba la vinculación entre Pascal y el autor Del sentimiento trágico de la vida en la Casa-Museo, cuando encontró una carpeta donde se guardaba el Tratado del amor de Dios y 19 folios numerados, escritos por las dos caras, sobre los que no había oído hablar jamás. “Unamuno tiene tanto escrito que tardé un tiempo en comprobar que no había sido publicado nunca”, explica Villar, especialista en las obras de Pascal, Rousseau y Unamuno.

En Mi confesión se incluyen tres ensayos con algunas de las cuestiones esenciales que acompañarán al intelectual vasco durante el resto de su vida y que dieron lugar a una de sus obras más célebres: Del sentimiento trágico de la vida. Hay incluso párrafos (los relacionados con la inmortalidad), según la comparación de la catedrática Villar, desarrollados en la conocida obra que se anticipan en el manuscrito. “Asimismo coinciden las referencias a Platón, Spinoza, Nietzsche y Kierkegaard”. Y añade: “Hay otros temas recurrentes como el cainismo y la crítica al intelectualismo que ya había planteado en El mal del siglo”.

Un aspecto que aborda inicialmente el manuscrito y que luego perderá fuelle en sus preocupaciones es el afán de perpetuarse eternamente de los escritores, una inclinación que acuña como “erostratismo”, en honor de Eróstrato, que incendió el templo de Éfeso para inmortalizar su nombre. “¡Mi nombre! ¿Y qué importa mi nombre? (…) Siembro las ideas que me vienen a las mientes —sean propias o ajenas— al azar de mi marcha por el mundo, a boleo, y el mismo ahínco pongo en una carta que será trizada no bien leída, que en un escrito público que se archive y empolve mañana en uno de esos cementerios que llamamos bibliotecas”, expone el escritor, que clama contra “la avaricia espiritual” como “raíz de todo decaimiento”.

En Mi confesión se asiste al desgarro de Unamuno, que parecía brotar de una paradoja: un apasionado rehén de la razón, o viceversa: un intelectual en busca de la fe. “No quiero poner paz entre mi corazón y mi cabeza, entre mi fe y mi razón, sino quiero que se peleen y se nieguen recíprocamente, pues su combate es mi vida”, escribe en un adelanto de lo que absorberá su pensamiento en unos años.

Sospechaba de la docencia que se arrodillaba ante los ideales —políticos o económicos— y le atemorizaba la “sequedad intelectual, sin fondo de sentimiento”. Ese alejamiento del sectarismo le condena a cierta soledad. “Tiene dificultades en todos los frentes, muchos intelectuales no entienden sus problemas con la fe y los conservadores le consideran un heterodoxo”, analiza Alicia Villar.

En la pugna y la duda vive cómodo. Nunca fue el autor de La tía Tula un hombre de ideas excluyentes. “Los que lo ven todo claro son espíritus oscuros”, le dijo una tarde el poeta portugués Guerra Junqueiro. Lo suscribió plenamente: “No leo a los escritores agresivos, cortantes, afirmativos, de batalla. Creo que hacen su obra, pero que es obra muy pasajera. Y como no me siento un luchador de avanzada ni un propagandista, me quedo aquí en este retiro”.

Unamuno contado por Unamuno

En una carta al anarquista Federico Urales, fundador de La Revista Blanca, el autor de San Manuel Bueno mártir hace un interesante autorretrato.

  • Niñez. “Fui taciturno y melancólico, con un enorme fondo romántico, y criado en el seno de una familia vascongada de austerísimas costumbres (…) Fui un chico con devoción que pecaba en lo que suelen llamar (mal llamado) misticismo”.
  • Juventud. “Cuando llegué a Madrid a estudiar proseguí en mi empeño de racionalizar mi fe. El dogma se deshizo en mi conciencia (…) Habiendo sido un católico practicante y fervoroso, dejé de serlo poco a poco, en fuerza de intimar y racionalizar mi fe”.
  • Influencias. “Me creo un espíritu bastante complejo; pero podría señalar a Hegel, Spencer, Schopenhauer, Carlyle, Leopardi, Tolstói como mis mejores maestros (…) De españoles desde luego ninguno (…) Mi alma es poco española”.
  • Pensamiento. “A lo que he vuelto es al cristianismo llamado protestantismo liberal (…) Mis lecturas en economía me hicieron socialista, pero pronto comprendí que mi fondo era y es, ante todo, anarquista”.
 [Fuente: El Pais de Madrid]

23 lápidas prehispánicas halladas en México

23 lápidas halladas en México descubren mitos de la cultura prehispánica

Las piedras, de 550 años de antigüedad, están en pleno centro de la capital

Narran el nacimiento de Huitzilopochtli, dios mexica de la guerra

Imagen de una de las 23 lápidas, cedida por el Instituto Nacional de Antropología e Historia. /HÉCTOR MONTAÑO (EFE)

El centro de la bulliciosa capital de México ocultaba uno de los grandes secretos de la cultura prehispánica. Un grupo de arqueólogos ha descubierto frente al Templo Mayor azteca 23 lápidas de unos 550 años de antigüedad que muestran mitos de la cultura mexica como el nacimiento del dios de la guerra Huitzilopochtli y el origen de la Guerra Sagrada.

Las piedras grabadas, hechas de tezontle (piedra volcánica), y localizadas a finales de 2011 en la Plaza Manuel Gamio, representan serpientes, prisioneros, ornamentos y guerreros que aluden al origen de la antigua cultura mexica, según ha explicado en un comunicado el Instituto Nacional de Antropología e Historia de México (INAH).

El hallazgo ha tenido lugar durante los trabajos de supervisión arqueológica previos a la creación de un nuevo acceso al museo de Templo Mayor. Una vez terminados los trabajos de restauración y sondeo para determinar la existencia de alguna ofrenda bajo de las lápidas, se colocará un suelo de cristal para que los visitantes puedan admirar las 23 lápidas.

El Templo Mayor, edificado en lo que ahora es el Zócalo de la capital mexicana y áreas circundantes, fue el centro más importante de la vida religiosa de los mexica. Posiblemente, los grabados fueron orientados hacia lo que fue el centro de adoración de Huitzilopochtli, lo que presume que corresponden a la cuarta etapa de construcción del Templo Mayor (1440-1469), según el investigador Raúl Barrera, responsable del Programa de Arqueología Urbana del INAH.

Otra de las lápidas frente al Templo Mayor. / HÉCTOR MONTAÑO (EFE)

Los vestigios prehispánicos tienen gran valor arqueológico, ya que es la primera vez que se encuentran dentro de lo que era el recinto sagrado de la antigua Tenochtitlan y se pueden mostrar «a manera de documento iconográfico un discurso que narra ciertos mitos de esta antigua civilización», según el arqueólogo.

De acuerdo con el mito del nacimiento de Huitzilopochtli, la diosa de la tierra y la fertilidad, Coatlicue, quedó embarazada cuando una pluma entró en su vientre mientras barría. Molestos por ello, sus hijos, 400 guerreros surianos (en náhuatlcentzonhuitznahua) y la diosa de la Luna, Coyolxauhqui, decidieron ir a la montaña de Coatepec, donde vivía la embarazada, para matarla. “A su llegada al cerro Coatepec», explica el arqueólogo Barrera, Coyolxauhqui y los guerreros enfrentaron a Coatlicue y la decapitaron. En ese momento nació el dios de la guerra Huitzilopochtli, quien enfrentó a los guerreros y mató a su hermana, a la cual desmembró”. La leyenda sobre el origen de la Guerra Sagrada entre los mexicas, descrita en los códices Chimalpopoca y Boturini, establece que durante el recorrido que realizaron de Aztlán hacia el lago de Texcoco, en el Valle de México, donde edificarían su ciudad, bajaron del cielo los guerreros estelares del norte, llamados en náhuatl mimixcoas, que fueron enfrentados, derrotados y sacrificados por los tenochcas.

“Ambos mitos se relacionan con el concepto de una batalla estelar, en la cual el dios de la guerra y del Sol Huitzilopochtli, sale victorioso de la afrenta contra los 400 guerreros del sur y Coyolxauhqui, lo que dio origen a las estrellas (combatientes muertos) y a la Luna (al lanzar la cabeza de su hermana decapitada al cielo)”, ha señalado Raúl Barrera.

Las imágenes representan ocho serpientes con las fauces abiertas, un escudo de guerra o chimalli con figuras de caracoles y cuentas de piedra, y dardos en dirección a la parte inferior, y trazos que quizá simbolicen chorros de sangre, según han explicado Lorena Vázquez y Rocío Morales, arqueólogas involucradas en la investigación.

 

[fuente : El Pais de Madrid]

El reino de este mundo

Alejo Carpentier

Le royaume de ce monde

Carpentier siempre estuvo preocupado –sino obsesionado- con la búsqueda de una identidad latinoamericana propia, es decir, más o menos definida en términos intelectuales. Fue una obsesión que sólo pudo experimentar un “europeo” en el exilio cultural, ya que no creo que nativos precolombinos tuvieran preocupaciones semejantes. Para ello, era necesario crear y poseer un “arte propio”, una forma de ser y de hacer propias que se definiesen en relación al otro –al europeo. La identidad podría ser el reflejo de la “conciencia de ser”, pero el “ser”, en si, está conformado por un par que se entrelaza más veces de las deseadas por el hombre racional: la conciencia y el profundo inconsciente. En ambos territorios latinoamericanos han prendido, desde hace mucho tiempo, las semillas africanas y europeas, para convivir, a veces de forma conflictiva, con lo autóctono. Sin embargo, así como la búsqueda absurda de la piedra filosofal llevó a logros insospechados, así como la búsqueda de Indias provocó el encuentro de un nuevo continente (en el termino mas amplio de la palabra), así también Carpentier logra iniciar y sintetizar un nuevo constructo imaginario que –real o virtual, nunca lo sabremos- se llamará “literatura latinoamericana”, “real-maravillo”, o como se prefiera.

Capitulo aparte merecería el talento narrativo y compositivo de Carpentier. Casi no hay párrafos débiles en El reino de este mundo, no hay explicaciones innecesarias. En literatura, como en mitología, algunas oscuridades son preferibles a las obviedades o a las redundancias. Y Carpentier sabe muy bien cómo administrar ese delicado equilibrio entre información y sugerencia, entre mito e historia, entre Eterno Retorno y progresión o culminación histórica. No es la línea o el ciclo; ambas son una: la línea es un pequeño trozo de un gran círculo.

Jorge Majfud

majfud.org

Jacksonville University

Alejo Carpentier. Le royaume de ce monde/ El reino de este mundo. Paris: Gallimard, 1954.

La historia profunda I y II

English: Sacrifice of Cain and Abel

La historia profunda (I)

La historia sumerio-hebrea de Caín y Abel es la escenificación y la memoria de uno de los cambios más dramáticos en la historia no escrita de la Humanidad: el paso del mundo nómade y del mundo pastoril al mundo de la agricultura. Abel, el bueno, era el hermano pastor: Caín, el asesino no sólo mata a su hermano convirtiéndose en criminal, sino que también representa el fin de una Era. A partir de entonces, con la agricultura, surge la civilización. No es coincidencia que Dios o los dioses rechazaran el cambio: los hombres no pueden mejorar lo creado. La historia no significa ningún progreso sino un interminable proceso de corrupción.

Es una paradoja cuando consideramos que no sólo la palabra civilización surge de civitas, ciudad, sino que la cultura misma de hombres y mujeres civilizadas se refiere a las normas de convivencias urbanas. Pero la civilización, como las ciudades surgen con el fin del nomadismo por tres razones: primero, porque una ciudad es algo que no se puede mover, como un campamento; segundo, porque las ciudades no tendrían ningún sentido sin la agricultura, sobre todo sin la agricultura intensiva; tercereo, porque el sistema agrícola, a diferencia de la caza y la recolección del nómade, se basa en la previsión y en la conciencia de los siglos climáticos.

Probablemente la historia de Caín y Abel haya surgido o su memoria se haya consolidado con el nacimiento de las primeras ciudades en medio Oriente, que en la tradición o en la narrativa Bíblica conservan su aura negativa, que se corresponde a la idea del Edén perdido por el pecado. No es casualidad que sea una gran ciudad como Babilonia el arquetipo del pecado y la corrupción. No es casualidad que Abraham abandona la gran ciudad mesopotámica y se convierte en pastor trashumante. Una vez que esta historia entra en la cultura escrita, propia de las primeras civilizaciones, se fosiliza y pasa a regir el imaginario y los valores de innumerables pueblos a lo largo de los siglos.

La civilización ya consolidada en Mesopotamia y Egipto adquieren, desde este contrapunto histórico y existencial, una visión negativa (el romanticismo, la nostalgia por el tiempo perdido, con frecuencia es nacionalista, lo que se prueba no sólo con el romanticismo del siglo XIX sino con los nacionalismos del siglo XX). Abraham entra en Egipto y miente a sus autoridades; Dios no castiga a Abraham sino los civilizados egipcios, que deciden deportar amablemente a Abraham (Abraham repetirá la misma historia en otras comarcas; otra vez es deportado y beneficiado con riquezas materiales que obtiene de otros reyes que pretenden evitar la furia de Yahveh).

Aparte de la lógica mítica e histórica, hay un factor psicológico que con la cultura se convertirá en una práctica básica: con el desarrollo de la agricultura y de las ciudades, los hombres debieron cambiar el primer impulso por satisfacer sus deseos más inmediatos, de alimentación, de sexo y consecuentemente de propiedad (los tres valores claramente expresados en la conflictiva historia de Abraham). La búsqueda por la satisfacción inmediata del nómade, cazador y recolector, debió se sustituida por la autorepresión de los deseos más inmediatos y, por ende, por el surgimiento de la conciencia individual y social: el duro sacrificio del cultivo de la tierra y la larga espera de la siembra.

Esta falta de inmediatez desarrolló los tabúes, la autorepresión y expandió o sofisticó la conciencia. Todo lo cual hizo posible una vida más segura y probablemente más prolongada, pero al mismo tiempo una vida que no pudo olvidar el bucólico paraíso de la Era anterior. Obviamente, quizás por un mecanismo que es común en la psicología individual, se echó al olvido los sufrimientos pasados o la memoria del dolor ya no dolía, como no duele la muerte de un mártir o un héroe lejano. No se recordó los peligros que acortaban la vida porque la conciencia primitiva todavía expresaba una idea indiscutible: todo pasado fue mejor. Nuestros padres no sólo vivían en el Paraíso, el Edén, sino que sus castigados hijos, aunque ya no inmortales, eran capaces de vivir cientos de años. Lo que no se corresponde con las investigaciones científicas pero sí con la naturaleza espiritual y psicológica más profunda, no sólo en la tradición judeocristianomusulmana sino en muchas otras, algunas tan diferentes como la tradición griega, resumida por Hesíodo en las cinco Eras, la primera de las cuales era de oro y la última, la nuestra, de hierro (la cosmología amerindia difiere sensiblemente, como lo analizamos en un estudio sobre Quetzalcóatl y los movimientos revolucionarios latinoamericanos).

No sabemos qué pueblos podrían representar a Abel, ni estamos seguros de qué pueblos representarían a Caín, aunque podemos especular que estos últimos fueron los pueblos semíticos. Digo esto porque sospecho que en cada cambio de paradigma hay un cambio de pueblos. Esto lo veremos muy resumido en el próximo ensayo, al analizar los cambios históricos más importantes. La hipótesis sería la siguiente: un nuevo paradigma nace en una cultura o en una civilización en su madurez y apogeo pero sólo se realiza en una cultura o en una nación emergente, sin las fuerzas reaccionarias que produjo el paradigma anterior.

(continúa)

Jorge Majfud

Jacksonville University

Diciembre 2011 majfud.org

Milenio , II (Mexico)

La Republica (Uruguay)

Cambio 16 (España)

 

El Nuevo Siglo (Colombia)

La historia profunda (II)

No sabemos qué pueblos podrían representar a Abel, ni estamos seguros de qué pueblos representarían a Caín, aunque podemos especular que estos últimos fueron los pueblos semíticos. Digo esto porque sospecho que en cada cambio de paradigma hay un cambio de pueblos. La hipótesis sería la siguiente: un nuevo paradigma nace en una cultura o en una civilización en su madurez y apogeo pero sólo se realiza en una cultura o en una nación emergente, sin las fuerzas reaccionarias que produjo el paradigma anterior.

Por ejemplo, el monoteísmo (o la monolatría) no surgen con el pueblo hebreo sino en el pueblo egipcio. Es decir, un pueblo que maduró por milenios en el politeísmo produce la idea pero no la realización. Lo cual es lógico. La revolución de Amenofis IV (Akenatón), la revolución del dios Atón (1350, A.C.), duró poco y fue sofocada por un movimiento reaccionario de la misma tradición. Por esta razón Moisés, un egipcio mencionado en la Biblia como el líder de un pueblo con problemas para hablar (el idioma de su pueblo), tuvo la sabia idea de salvar el nuevo culto injertándolo en un nuevo pueblo, un pueblo de esclavos al que prometió las mieles de una nueva tierra, es decir, la libertad a cambio del muevo paradigma. El nuevo pueblo no carecía de fetichismos y otras idolatrías, pero la fuerza de su tradición distaba mucho de la egipcia.

Esta hipótesis o bosquejo de teoría es razonable cuando seguimos buscando la misma lógica en la historia posterior: por ejemplo, más de mil años más tarde el cristianismo nace del judaísmo y es, de muchas formas, condenado por la fuerza de esta tradición ya largamente establecida, madura y sofisticada. Razón por la cual, contario a las primeras expresiones de Jesús, finalmente el cristianismo se encarna en pueblos foráneos, extraños, como lo eran el griego y varios otros que no lo produjeron. Cuando la mujer cananea le pide a Jesús un milagro para su hija enferma, Jesús responde: “No fui enviado sino a las ovejas perdidas de la casa de Israel”, y enseguida agrega: “No está bien tomar el pan de los hijos y echarlo a los perros” (en otras versionas, en lugar de “perros”, para referirse a otros pueblos, se usa el eufemismo “perrillos”). La mujer cananea responde: “Sí, Señor, pero aun los perros comen de las migajas que caen de la mesa de sus amos” (Mateo 15: 22). Se da la paradoja que el cristianismo es salvado o reinventado (el cristianismo ha sido dramáticamente refundado y versionado muchas veces) por aquellos pueblos periféricos referidos metafóricamente por el maestro como perros. La segunda paradoja fundacional nunca fue reconocida, ni siquiera aludida por la centenaria tradición religiosa y teológica: la mujer cananea, aparte de ser mujer y aparte de pertenecer a un pueblo excluido de los planes de Dios según la tradición, interpela a Jesús con un argumento. Ese “hasta los perros comen las migajas” tiene todo el estilo y el contenido silogístico de los contraargumentos de Jesús, como el conocido “el que esté libre de pecado que arroje la primera piedra” y muchos otros donde no se niega ni se deroga la Ley pero se la pone en suspenso dialéctico (Jesús no corrige las Escrituras, no deroga la prescripción de la lapidación de las adúlteras, pero la hace inaplicable). Lejos de la tradición religiosa de las tres grandes religiones, Jesús no sólo rectifica sus argumentos ante la mujer cananea, sino que aprecia su fe por su misma insolencia.

El pedido que le hace a Pedro no es el de llevar la idea a otros pueblos (petición muy ambigua que la iglesia católica repitió y exaltó por sobre muchas otras que no le convenían, como cuando unas líneas más abajo el mismo Jesús le dice a Pedro: “¡Quítate de delante de mí, Satanás!, me eres tropiezo”). El hecho concreto es que el cristianismo primitivo, por llamarlo de alguna forma, fracasa en el pueblo en el que se origina y triunfa en el extranjero.

Solo por mencionar un ejemplo más, sobre lo que considero la mayor revolución de los últimos quinientos años, mencionemos la revolución de la Ilustración o del Iluminismo. Si bien las ideas que caracterizan este movimiento comienzan a surgir con el humanismo de siglos antes, lo cierto es que maduran en Francia y se realizan en América. Luego de la trascendental Revolución Americana (los intelectuales de la izquierda clásica normalmente se niegan a darle el crédito que le dio Marx), Francia tuvo su revolución, pero recayó varias veces ante las previsibles fuerzas reaccionarias de una larga tradición aristocrática y absolutista. La misma Europa sucumbió hasta no hace mucho a diferentes experimentos autoritarios, como los de Napoleón, Mussolini, Hitler o Stalin. Obviamente que se puede argumentar que Estados Unidos tuvo a sus dictadores vestidos de presidentes democráticos, pero no me refiero a las clásicas, universales y probablemente inevitables consecuencias de un poder político y militar hegemónico, sino al impacto que tuvo en su tiempo una revolución que influyó decisivamente primero en la creación de las republicas iberoamericanas y luego como paradigma en muchas otras partes del mundo, incluida Europa, según consta en la literatura política de los siglos más recientes.

Esta hipótesis se puede ampliar y profundizar con relativa facilidad, incluyendo una larga lista de aspectos discutibles. Pero en síntesis y desde una perspectiva general podemos observar y verificar que cada tiempo ha tenido su Abel asesinado por Caín. La paradoja dramática y existencial radica en que probablemente Caín sea el progreso de la historia y Abel represente el pasado romántico de una Era que acabó; mientras se añora y idealiza a Abel, se criminaliza a Caín. Creo que lo más interesante ahora es, siguiendo el modelo planteado, prever o especular sobre cuál será el nuevo paradigma. Según este modelo, debería surgir en una cultura hegemónica, es decir en la cultura Americana, y debería realizarse en alguna otra región del mundo. Cualquiera estaría tentado a señalar a China. No obstante, por el momento, lo que se puede observar es una expansión del paradigma americano, incluso en la periferia más contestataria, incluso en la comunista China. Por ahora sólo tenemos crisis económicas y financieras; no crisis de paradigmas y mucho menos la aparición de uno nuevo.

Jorge Majfud

Jacksonville University

Diciembre 2011 majfud.org

Cambio 16 (España)

Milenio B (Mexico)

La Republica (Uruguay)

El Nuevo Siglo (Colombia)

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